L'envoyé des Nations unies en Libye, Jan Kubic, a été chargé de remettre le rapport au Premier ministre libyen

L'ONU présente le rapport final de l'audit international à la Banque centrale de Libye

photo_camera AFP/ HANNIBAL HANSCHKE - Vista general de los participantes que asisten a la Cumbre de Paz sobre Libia en la Cancillería de Berlín

La Libye est l'un des pays sur lesquels se concentrent les yeux de nombreux dirigeants régionaux ces derniers temps. Son instabilité et l'absence de consensus sur tout ce qui entoure la région font que d'autres États veulent faire un geste pour profiter de la situation que vivent les Libyens. En témoignent les désaccords qui opposent l'Égypte et la Turquie au sujet de la présence des troupes du pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan en Libye, qui, du moins pour le moment, n'a pas l'intention d'ordonner leur retrait.

Au milieu de toute cette controverse, c'est l'Organisation des Nations unies (ONU) qui a lancé un audit international réalisé dans ses deux antennes de l'est et de l'ouest du pays. L'objectif de ce rapport était de tenter de réunifier l'institution financière, qui se trouve dans une situation très difficile depuis des mois. Jan Kubic, envoyé des Nations Unies en Libye, a remis le rapport d'audit au Premier ministre Abdul Hamid Dbeiba à Tripoli, en présence du gouverneur de la branche internationalement reconnue de la BCL basée à Tripoli - ouest du pays - Seddik al-Kebir, et Ali. al-Hebri, qui préside la branche de la Banque centrale à al-Bayda sa - est -.

AFP/MICHAEL SOHN-Conferencia de Berlín sobre la paz en Libia, en el Ministerio de Asuntos Exteriores alemán, en Berlín, el 23 de junio de 2021

La Banque centrale de Libye (CBL) a publié une déclaration officielle après avoir reçu le rapport de l'ONU, dans laquelle elle a exprimé son optimisme quant à la reprise du secteur économique et à la grande aide que cela représente pour elle : "Nous espérons, grâce à ces progrès, réunifier la Banque centrale, préserver l'intégrité du secteur bancaire et renforcer la politique monétaire introduite au début de 2021. Il est très important de retrouver l'unité de toutes les institutions et notamment de l'institution financière car, comme beaucoup d'autres, elle a subi un coup dur avec la scission survenue en 2014.

Il y a sept ans, les rivalités politiques qui ont suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 ont encore creusé le fossé qui existait déjà avec l'Ouest, où se trouve précisément le siège de la Banque centrale de Libye et chargé de gérer les revenus pétroliers, et l'Est. En juillet de cette année, l'ONU a annoncé qu'elle avait achevé le processus de lancement d'un audit international indépendant des deux branches de la CBL, une opération clé selon l'ONU elle-même pour restaurer l'intégrité, la transparence et la confiance dans le système financier libyen.

PHOTO/AFP  -   Reunión en Ginebra de las partes beligerantes libias

La division institutionnelle entre les deux parties du pays a eu des conséquences très graves dans tout le pays. L'inflation est montée en flèche dans tout le pays, la dette publique a atteint plus de 100 milliards de dollars, sans compter les pertes directes évidentes causées par la fracture de l'économie de tout le pays. Abdul Hamid Dbeiba a souligné le rôle important des Nations unies - grâce à l'ONU, il est aujourd'hui le leader de la Libye - et a transmis un message positif concernant la réunification des institutions, car il estime qu'"il faut maintenant mettre de côté les dissensions, quelles qu'elles soient, et penser à la prochaine étape où nous réunirons toutes les institutions du pays". 

À Tripoli, ils espèrent que le rapport des Nations unies leur permettra de jeter les bases d'un système renouvelé, capable d'atténuer les graves conséquences de la division d'il y a quelques années, mais aussi, bien sûr, celles de la pandémie de COVID-19. Il s'agit d'une première étape clé et porteuse d'espoir pour la reconstruction de la Libye.  

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