Le camp de Biden plaide pour une augmentation de la production, tandis que l'OPEP+ n'a pas l'intention de modifier sa feuille de route

L'OPEP+ maintient son plan de production malgré la pression des États-Unis

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L'OPEP+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés) fait la sourde oreille aux demandes américaines d'augmenter le niveau de production de pétrole. L'organisation prévoit de maintenir ce volume de production jusqu'à la fin de l'année 2022, afin d'éviter tout problème d'approvisionnement, malgré la crise énergétique que traverse le monde. Le vice-ministre russe, Alexandre Novak, soutient cette décision, assurant que l'intention est d'augmenter la production de pétrole brut d'ici la fin de l'année prochaine, comme cela avait été fixé précédemment.

Washington ne croit pas vraiment les propos des membres de l'OPEP+ et considère que les approvisionnements sont délibérément retenus. La Maison Blanche demande que la production actuelle de 400.000 barils soit augmentée à au moins 600.000 barils, et vise même 800.000 barils. Le ministre saoudien de l'énergie, Abdulaziz bin Salman, défend la gestion de l'organisation en tant que producteur de pétrole et régulateur responsable dont le travail donne de bons résultats. Il maintient que "l'OPEP+ assurera un approvisionnement suffisant du marché en temps voulu", répondant ainsi aux accusations américaines.

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L'administration Biden ne voit pas de bonnes intentions dans le refus d'augmenter les niveaux de production. La croissance de la demande et, par conséquent, du prix des autres sources d'énergie, est vraiment inquiétante, surtout lorsque la Chine signale les premières pannes d'électricité, qui devraient atteindre l'Occident dans les mois à venir. L'inflation menace les aspirations économiques de la Maison Blanche, qui continue à faire pression pour augmenter le nombre de barils de pétrole brut par jour, ce qui, pour l'instant, ne semble pas près de se produire. Cette demande a été rejointe par le Japon et l'Inde, qui, comme les États-Unis, craignent une éventuelle pénurie d'approvisionnement. 

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Le média américain Bloomberg met en garde contre les risques que pourrait entraîner la décision de l'OPEP de ne pas augmenter sa production. Ils soulignent que l'agenda économique pourrait être sérieusement affecté par des problèmes d'approvisionnement. Cependant, la position de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ne semble pas changer puisqu'elle continue d'appeler au calme et assure qu'il n'y a aucun risque d'arrêt de l'approvisionnement en pétrole dans un avenir proche. Le Koweït et l'Irak restent alignés sur cette position et sont toujours enclins à maintenir les plans d'augmentation de la production d'ici la fin de l'année prochaine. 

Le groupe d'investissement Goldman Sachs soutient la position de l'OPEP+ et se montre optimiste pour les mois d'hiver à venir : "La demande restera proche des niveaux pré-covidiens cet hiver, même avec des températures hivernales moyennes". La position de certaines entreprises est de passer du gaz naturel au pétrole brut comme solution à la hausse des prix de l'énergie, ce qui, de toute façon, ne serait pas très favorable à l'objectif de baisse des prix de l'essence en Europe, en Asie ou aux États-Unis.

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