Au cours de la réunion, les responsables politiques européens ont abordé des questions telles que le chômage, la pauvreté et la crise du coronavirus.

L'UE s'engage en faveur des droits sociaux lors du sommet de Porto

REUTERS - Ursula von der Leyen avec le maire de Porto, Rui Moreira

Les dirigeants de l'Union européenne se sont réunis ce week-end dans la ville portugaise de Porto. Ce sommet s'inscrit dans le cadre du plan d'action du pilier européen des droits sociaux, présenté par la Commission européenne en mars dernier.

Au cours de cette réunion, les chefs de gouvernement européens exposeront de nouvelles mesures visant à créer davantage d'emplois et à réduire la pauvreté, qui sont les principaux objectifs du projet. En outre, les responsables politiques rencontreront les syndicats, les organisations, la société civile et un Conseil européen informel. 

"C'est un moment historique", a déclaré le Premier ministre portugais Antonio Costa. Aux côtés de Costa, Ursula von der Leyen, David Sassoli et quelques représentants de la société civile ont signé l'"Engagement social de Porto".

Les objectifs fixés par la Commission européenne sont que, d'ici 2030, 78 % de la population en âge de travailler soit en emploi et 60 % en formation. "Nous devons faire des questions sociales une priorité absolue. Nous allons discuter de la manière de créer de bons emplois et de mettre l'accent sur la formation", a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

En ce qui concerne la pauvreté, il est prévu que d'ici cette année-là, 15 millions de personnes, dont 5 millions d'enfants, ne seront plus menacées d'exclusion sociale. Selon les données de l'UE, en 2020, 72,4 % de la population avait un emploi et en 2019, 91 millions de citoyens vivaient dans la pauvreté.

Pool Moncloa/Borja Puig de la Bellacasa -El presidente francés, Emmanuel Macron, y el presidente del Gobierno español, Pedro Sánchez, en la cumbre de Oporto, el 7 de mayo de 2021.

Ce sommet se déroule en pleine pandémie de coronavirus, une crise sanitaire qui a affecté l'économie de l'UE, laissant des millions de personnes sans emploi. COVID-19 a également accru les inégalités sociales au sein de l'espace européen. "Il est important de cibler les ressources là où elles sont le plus nécessaires pour renforcer nos économies et concentrer nos efforts politiques sur l'égalité des chances", indique le communiqué.

Une autre question discutée en rapport avec la pandémie de coronavirus a été la libération des brevets sur les vaccins. Récemment, le président américain Joe Biden s'est dit favorable à la libération des brevets, ce qui a provoqué la réaction des sociétés pharmaceutiques et l'effondrement de leurs cours boursiers. Après l'annonce du gouvernement américain, Ursula von der Leyen a déclaré que Bruxelles serait prête à discuter des brevets.

Au cours du sommet, elle a déclaré que la libéralisation du brevetage des vaccins contre le coronavirus "ne résoudra pas les problèmes à court et moyen terme".  Au lieu de cela, elle a déclaré que le besoin était de partager et de donner des vaccins à d'autres pays. Mme Von der Leyen a rappelé que l'UE a exporté 650 000 personnes vers les Balkans occidentaux et que c'est "la seule région démocratique du monde qui exporte à grande échelle".

Reuters¬- Emmanuel Macron, Charles Michel y Ursula von der Leyen, durante la cumbre de Oporto

Les affaires sociales européennes ne concernent pas seulement les questions économiques et d'emploi. La réunion de Porto a également abordé la pauvreté des enfants et l'égalité des sexes. Cette dernière question, l'égalité des sexes, a suscité la controverse parmi les dirigeants européens. La Hongrie et la Pologne, pays conservateurs souvent en désaccord avec les politiques exposées par Bruxelles, ont imposé le retrait de l'expression "égalité des sexes" de la déclaration. Elle a été remplacée par la promotion de "l'égalité et de la justice pour chaque individu". En revanche, pour d'autres nations comme la Finlande, l'Autriche ou l'Espagne, le terme "égalité des sexes" n'était "pas négociable". 

Le gouvernement espagnol a présenté plusieurs propositions dans le but de renforcer la présence des agences sociales dans les débats européens. Elle a proposé SURE (assurance chômage européenne), un plan conçu pendant la pandémie pour éviter les pertes d'emploi. Elle a également présenté, avec la Belgique, un document sur la croissance équitable et inclusive. 

Cette réunion destinée à relever les défis sociaux précède de peu la conférence sur l'avenir de l'Europe, qui se tiendra dimanche et coïncidera avec la Journée de l'Europe. 

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