Le ministre koweïtien des affaires étrangères a annoncé que "des entretiens fructueux ont eu lieu"

L'Union européenne se félicite de l'ouverture de négociations visant à résoudre la crise du Golfe

photo_camera AFP/KENZO TRIBOUILLARD - Le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell

L'Union européenne (CE) s'est félicitée samedi que les pays impliqués dans la crise du Golfe, qui oppose depuis trois ans le Qatar à l'Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, à l'Egypte et à Bahreïn, aient commencé à négocier une issue au conflit.

"Le règlement du différend interne permettra au Conseil de coopération du Golfe (CCG) de retrouver son unité et de reprendre son important travail. L'UE reste prête à renforcer encore son partenariat de longue date avec un CCG revitalisé", a déclaré le porte-parole du Service européen pour l'action extérieure dans un communiqué.

L'UE a salué l'annonce faite par le ministre koweïtien des affaires étrangères, Sabah Ahmed al Sabah, selon laquelle les efforts déployés pour résoudre la crise entre les pays membres du Conseil ont été "fructueux" et s'est félicitée du rôle de médiateur joué par le Koweït, ainsi que par les États-Unis, pour faciliter cette déclaration.

"L'UE continue à soutenir les efforts de médiation du Koweït", selon la déclaration. L'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l'Egypte ont imposé un blocus au Qatar il y a trois ans, sous l'accusation de soutenir le terrorisme. À l'exception de l'Égypte, tous les pays impliqués dans le conflit font partie du Conseil de coopération du Golfe.

Vendredi, le ministre koweïtien des affaires étrangères a annoncé que "des discussions fructueuses ont eu lieu (ces derniers jours) au cours desquelles toutes les parties ont confirmé leur intérêt pour la solidarité et la stabilité des pays arabes et du Golfe (persan)" et l'importance de "parvenir à un accord final".

Le gouvernement qatari a confirmé peu après que "les pourparlers officiels pour résoudre trois années de crise ont commencé".

La crise a éclaté en 2017, lorsque l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn ont rompu leurs relations avec le Qatar et lui ont imposé un embargo, l'accusant de soutenir le terrorisme, ce que Doha rejette. Le Qatar ne s'est pas clairement aligné sur l'Iran et, de plus, maintient des liens avec les Frères musulmans, un groupe que les quatre autres pays considèrent comme une organisation terroriste.

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