Le chef de la diplomatie européenne s'est rendu à Téhéran pour tenter de relancer les négociations de Vienne, au point mort depuis trois mois

M. Borrell assure à l'Iran que les négociations nucléaires reprendront dans les prochains jours

Majid Asgaripour/WANA(West Asia News Agency) via REUTERS - Hossein Amir-Abdollahain et Josep Borrell sont convenus de reprendre les discussions dans les prochains jours lors d'une réunion à Téhéran

La visite en Iran du Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, donne un coup de pouce aux négociations nucléaires entre Téhéran et l'Occident. Comme l'a annoncé le diplomate européen à l'issue de sa rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahain, les deux parties sont convenues de reprendre les discussions dans les prochains jours.

"Cela fait trois mois que les négociations de Vienne ont été interrompues. Nous devons briser la dynamique actuelle d'escalade et intensifier le travail. Nous devons trouver un accord maintenant", a écrit M. Borrell sur son compte Twitter.

Amir-Abdollahain, quant à lui, a déclaré que l'Iran était prêt à reprendre les discussions visant à relancer l'accord, soulignant que la diplomatie était la "meilleure solution". Toutefois, il a également souligné que "tout problème qui pourrait affecter nos intérêts n'est pas acceptable pour le gouvernement".

Les principaux obstacles aux négociations entre Washington et Téhéran sont les sanctions imposées contre le régime iranien et le statut des Gardiens de la révolution, considérés comme une organisation terroriste aux États-Unis.

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D'autres pays impliqués dans les négociations ont commenté le voyage pertinent de M. Borrell en Iran. Le ministère français des Affaires étrangères a exhorté Téhéran, dans un communiqué, à "saisir cette opportunité diplomatique tant qu'elle est encore possible".

Avant son voyage, M. Borrell a rencontré à Bruxelles Enrique Mora, secrétaire général adjoint du Service européen d'action extérieure, et l'envoyé spécial des États-Unis pour les affaires iraniennes, Robert Malley. Comme l'a indiqué M. Mora sur son fil Twitter, au cours de la réunion, ils ont discuté de l'accord nucléaire et des perspectives au Moyen-Orient. Il a également assuré que Malley a réaffirmé l'engagement des États-Unis à revenir à l'accord nucléaire.

Par ailleurs, avant l'arrivée de Borrell à Téhéran, Amir-Abdollahain a reçu le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, dans la capitale iranienne. Les deux diplomates ont convenu de "continuer à améliorer la coopération bilatérale", a annoncé Amir-Abdollahain. Ils ont également discuté de questions régionales et internationales et ont conclu que "les sanctions arbitraires et extraterritoriales sont illégitimes".

Au cours de la conférence de presse conjointe, le ministre iranien a insisté sur le fait que toutes les sanctions imposées à Téhéran devaient être levées pour relancer l'accord, et a accusé les États-Unis d'avoir perturbé les négociations.

Depuis la décision prise en 2015 par l'ancien président américain Donald Trump de rompre l'accord sur le nucléaire iranien et d'imposer davantage de sanctions à Téhéran, le pays perse a fortement accéléré son processus d'enrichissement de l'uranium, tandis que les agences énergétiques craignent qu'il puisse développer des armes nucléaires.

Début juin, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a prévenu que l'Iran pourrait bientôt acquérir la bombe atomique tant convoitée. L'organisation liée à l'ONU a également accusé Téhéran de manquer de transparence. En réponse, le gouvernement iranien a décidé d'éteindre 27 caméras de surveillance dans plusieurs installations nucléaires

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