Le Venezuela coopérera à sa manière avec le CDH pour lutter contre la crise sanitaire et sociale au Venezuela

Maduro blâme les restrictions américaines et européennes pour le déclin du Venezuela

photo_camera AFP/FEDERICO PARRA - Un homme passe devant des panneaux affichant les prix des produits en dollars américains devant un supermarché à Caracas

Le Venezuela n'offre aucune réponse à la crise sociale et sanitaire qui est une conséquence directe de la pandémie causée par COVID-19. Selon le président Nicolas Maduro, cela est dû aux sanctions internationales qui incluent le blocus des avoirs étrangers appartenant à son pays.

Lors de l'ouverture des sessions du Conseil des droits de l'homme des Nations unies (ONU), Maduro a souligné dans une intervention télématique que son pays fait face à plus de 450 sanctions dans le but de provoquer un changement de gouvernement et note qu'"ils cherchent à exercer une pression et une persuasion excessives à son encontre".

En raison des restrictions imposées par l'Union européenne et les États-Unis, le gouvernement de Maduro estime à au moins 30 000 millions de dollars les actifs auxquels il ne peut accéder. Selon lui, ces millions pourraient être utilisés pour lutter à la fois contre la crise sanitaire et économique. 

Atalayar_Banco Caracas

Maduro a déclaré au Conseil des droits de l'homme (CDH), réuni à Genève par voie télématique, que "les ravisseurs des biens et des ressources de l'État vénézuélien ont fait preuve d'une grande cruauté, même dans des circonstances de pandémie, au mépris des appels de la communauté internationale".

Auparavant, Michelle Bachelet, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, avait souligné que les sanctions financières contre le Venezuela n'étaient pas efficaces pour amener le gouvernement Maduro à coopérer. 

Des violations majeures des droits de l'homme au Venezuela ont été corroborées dans le cadre d'une enquête mandatée par le CDH sous le mandat du bureau de Bachelet. Cette enquête porte également sur des événements dont les responsables au sein du gouvernement pourraient être complices et qui peuvent être considérés comme des crimes contre l'humanité.

Atalayar_Michelle Bachelet

Cependant, les sanctions économiques ont augmenté selon Maduro et il les désigne comme la cause de la crise sanitaire au Venezuela, provoquant une émigration de plus de 5 millions de personnes. 

Il a également rejeté tout "mécanisme inquisitorial" qui cherche à utiliser la cause des droits de l'homme comme un "outil politique" en s'engageant à collaborer avec le CDHNU. Comme il le qualifie de "provocations idéologisées" qui ne déconcerteront pas l'assistance apportée par son régime à Bachelet. 

L'objectif du Bureau Bachelet est de créer à Caracas un bureau de grande envergure et de travailler de manière indépendante. Mais Maduro n'accepte pas cela.