Netanyahu se rend à Paris à la recherche d'une solution au conflit israélo-palestinien
Depuis l'époque babylonienne, le Moyen-Orient n'a cessé d'être une région culturellement riche où s'est érigée une grande partie des connaissances qui perdurent aujourd'hui. Toutefois, d'un autre côté, la région a également été et reste une poudrière où les conflits ne cessent d'éclater. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré le président français, des chefs d'entreprise et des membres de la communauté franco-juive lors d'un voyage à Paris qui a débuté jeudi et qui a suscité la colère des partis palestiniens dans le contexte de la nouvelle flambée de violence dans la région. La réunion a eu lieu dans la soirée.
La visite officielle du diplomate israélien durera jusqu'à dimanche. Elle a débuté par un dîner de travail à l'Élysée, où le bureau du président français Emmanuel Macron a indiqué qu'il prévoyait de partager la "solidarité de la France avec Israël face au terrorisme", mais aussi de souligner "la nécessité pour tous d'éviter les mesures susceptibles d'alimenter la spirale de la violence". De même, les activistes palestiniens prévoient une manifestation à Paris samedi pour censurer la décision de Macron de recevoir Netanyahu à un moment aussi instable du conflit au Moyen-Orient.
Les manifestants disent qu'ils protesteront également contre les conditions de détention des militants palestiniens en Israël, notamment l'isolement cellulaire et la limitation des visites familiales. Lors de son voyage en France, Netanyahu a déclaré que l'Iran et son programme nucléaire seraient "le principal sujet de notre conversation" lorsqu'il rencontrera Macron. Netanyahu a promis d'adopter une ligne dure contre les Palestiniens et d'augmenter la construction de colonies en Cisjordanie. Son exécutif apporte également des changements majeurs au système judiciaire israélien, qui ont suscité une large opposition.
Macron a critiqué le manque de transparence de l'Iran sur ses activités nucléaires et a prévenu que son soutien à la guerre de la Russie en Ukraine lui vaudra de nouvelles sanctions et un isolement croissant. Le voyage de Netanyahu intervient pendant l'une des périodes les plus meurtrières du conflit israélo-palestinien depuis des années. La semaine dernière, un raid militaire israélien a tué 10 Palestiniens, pour la plupart des militants, mais aussi une femme de 61 ans. Un jour plus tard, une fusillade palestinienne devant une synagogue de Jérusalem-Est a fait sept morts, dont un adolescent de 14 ans. Les offensives se sont étendues à la bande de Gaza.
Avant l'arrivée de Netanyahu à Paris, l'aviation israélienne a frappé un atelier de fabrication de roquettes dans la bande de Gaza tôt jeudi, a déclaré l'armée israélienne, quelques heures après que des militants palestiniens ont tiré une roquette sur Israël. Des frappes de drones ont visé une installation du ministère iranien de la Défense dans la ville d'Ispahan aux premières heures de la matinée de samedi. Ce complexe militaire est un centre de production de drones et de missiles, dont beaucoup sont envoyés à des groupes terroristes favorables à l'Iran au Moyen-Orient ou à l'armée russe pendant la guerre en Ukraine, ainsi qu'un dépôt de munitions.
Les autorités iraniennes, qui continuent d'enquêter sur l'incident, n'ont encore accusé aucun pays d'être responsable de l'explosion. Outre l'attaque de l'usine d'Ispahan, un incendie s'est déclaré dans une raffinerie de pétrole de la ville de Tabriz. C'est pourquoi Macron et Netanyahu se sont entretenus dimanche après la fusillade meurtrière de Palestiniens devant une synagogue à Jérusalem. Rappelons que Netanyahou a été installé à la présidence d'Israël par des partis ultranationalistes qui avaient promis d'adopter une ligne dure contre les Palestiniens et d'augmenter la construction de colonies en Cisjordanie. Dans l'ensemble, le conflit israélo-arabe devrait revenir cette année grâce au nouveau gouvernement de coalition de Netanyahu.
