Mohammed Cherif est un membre fondateur du Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP), une nouvelle tendance politique au Sahara qui reflète le profond malaise de milliers de Sahraouis

Buscamos una solución para poner fin al sufrimiento saharaui

Guillermo López - Mohamed Cherif

Le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP), reflète le profond malaise de milliers de Sahraouis qui se trouvent dans les provinces du sud et dans les camps de Tindouf avec le Front Polisario. Ce mouvement rassemble de nombreux anciens cadres du Polisario en matière de relations militaires et internationales, d'anciens ministres, d'anciens officiers de l'armée du Polisario et regroupe des Sahraouis de toute la région et des camps

Mohamed Cherif a vécu des moments de grande souffrance dans les minuscules prisons du Polisario à Tindouf et fait maintenant partie de la Commission des droits de l'homme à Dakhla.

Qu'est-ce que le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP) ?
C'est un mouvement qui cherche une solution où il n'y a ni gagnants ni perdants mais une issue pacifique pour le bien du peuple sahraoui. C'est une idée nouvelle pour les Sahraouis dans le domaine de la démocratie. 

Est-il accepté ?
Le bipartisme est une nouvelle tendance politique, car aujourd'hui il n'y a que le Polisario et beaucoup de gens l'ont quitté parce qu'il n'y a pas de démocratie et qu'ils n'ont qu'une seule ligne politique. Notre mouvement vise à le rapprocher de tous les Sahraouis et nous essayons de trouver une solution pour mettre fin à la souffrance des Sahraouis. Depuis près de 50 ans, aucune solution n'a été trouvée. 

Mohamed Cherif

Quelle est votre stratégie de croissance ?
Peu à peu, ce mouvement va continuer à gagner du terrain, aujourd'hui nous sommes déjà plus de quatre mille membres et nous avons tenu des congrès aussi bien en France qu'à Layun ou à Dakhla et maintenant au Sahara et en Mauritanie. Notre ligne politique est la recherche de la solution la plus appropriée pour les Sahraouis et de la rendre possible.
 
La solution dont nous parlons est-elle l'autonomie ?

Je ne considère pas qu'il s'agisse de la solution finale, mais c'est un bon début pour entamer les négociations. Offrir l'autonomie nécessiterait de nombreuses garanties de la part de la communauté internationale et de les appliquer de manière globale.

Pensez-vous que la décision américaine va donner une impulsion à la solution de ce conflit ?
Je pense vraiment, qu'un pays comme les États-Unis, qui a tant d'influence sur le Conseil de sécurité et aussi dans le monde, reconnaisse l'autonomie marocaine sur le Sahara est important. Nous devons fournir une solution acceptable et praticable sur le terrain. Pour nous, elle fournit une base de négociation pour mettre fin à ce conflit.

Mohamed Cherif con Maghlaha Dlimi

 Quelle serait la destination finale ?

L'étape finale serait de développer une autonomie ou une confédération, une solution acceptable pour les pays impliqués dans le conflit et qui peut être mise en pratique. 

Que demanderiez-vous à l'Espagne en ce moment ?
Je demande à l'Espagne d'intervenir en tant que médiateur pour aider les acteurs politiques et mettre fin à ce conflit. 

Est-il nécessaire que des hommes d'affaires espagnols viennent investir et collaborer au développement de Dakhla ? 
Bien sûr, leur collaboration est très importante pour le développement de Dakhla et, de cette façon, pour rapprocher la culture espagnole de la ville. Nous devons nous rappeler que Dakhla était une région espagnole, mais les nouvelles générations l'ont oublié parce qu'elles ne l'ont pas vécu. 
 

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