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Oman prévoit de produire un million de tonnes d'hydrogène vert par an d'ici 2030

Le sultanat d'Oman a annoncé son intention de porter la production d'hydrogène vert à 1,25 million de tonnes par an d'ici 2030
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AFP/INA FASSBENDER  -   Photo d'archive. Usine de production d'hydrogène vert du géant pétrolier anglo-néerlandais Shell à Wesseling, dans l'ouest de l'Allemagne.

Pour atteindre cet objectif de production, le Sultanat d'Oman a réservé deux blocs à Duqm, sur la côte est du Sultanat, et quatre autres blocs à Salalah, d'une superficie de 320 km² chacun, doivent être annoncés pour être développés. Le bloc Duqm sera mis en vente le 6 novembre, l'attribution étant prévue pour mars 2023, tandis que le bloc Salalah sera vendu en avril 2023, l'objectif étant d'annoncer l'attribution avant la fin de l'année. Oman vise à faire passer la production d'hydrogène vert de 32 500 à 3,75 millions de tonnes par an d'ici 2040 et de 3,5 à 8,5 millions de tonnes par an d'ici 2050. Le pays estime qu'il lui faudra un investissement cumulé de 140 milliards de dollars sur cette période pour atteindre son objectif de production d'ici 2050.

Au total, le Sultanat a sélectionné trois régions du centre et du sud d'Oman pour la production d'hydrogène vert : Duqm, Dhofar et Al-Jazir. L'hydrogène produit satisfera la demande intérieure et sera exporté, l'Europe et l'Asie étant les acheteurs potentiels les plus envisageables. Dans le cadre de sa stratégie en matière d'hydrogène, le Sultanat d'Oman a également créé une nouvelle société d'État, Hydrogen Oman (Hydrom). La nouvelle entité, précédemment appelée Hydrogen Development Oman (HDO), sera une filiale de l'entreprise publique Energy Development Oman (EDO). Hydrom sera réglementé par le ministère de l'Énergie et des Mines d'Oman.

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PHOTO/FILE - Sultan d'Oman, Haitham bin Tariq Al Said

Les responsabilités d'Hydrom comprennent la délimitation de vastes étendues de terrains appartenant à l'État et la construction de projets d'hydrogène vert à grande échelle associés. Elle travaillera en étroite collaboration avec l'administration des zones économiques spéciales et des zones franches (OSZ) pour gérer l'attribution des projets aux sponsors et promouvoir le développement d'infrastructures communes et de centres industriels et écosystémiques connexes. Des décisions similaires sont prises par les États pétroliers du Golfe.

L'Arabie saoudite, le Koweït, Bahreïn, le Qatar, les Émirats arabes unis et Oman, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui détiennent près d'un tiers des réserves pétrolières mondiales et environ un cinquième des réserves de gaz naturel, ne se contentent pas de mettre l'accent sur les énergies renouvelables, mais aussi sur leurs projets et plans d'investissement en vue de la décarbonisation. Ces pays présentent les niveaux de rayonnement solaire les plus élevés au monde, disposent d'abondantes ressources en énergie solaire et se développent et s'efforcent de devenir les plus grandes ressources en énergie solaire au monde.

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AFP/PHILIP FONG - Installations de stockage et d'approvisionnement en hydrogène au camp de recherche sur l'énergie hydrogène de Fukushima

Dans le cadre d'une stratégie visant à atténuer efficacement le changement climatique, les pays du CCG se considèrent comme des pionniers de l'économie de l'hydrogène et ont annoncé des plans ambitieux pour approvisionner l'Europe et la région Asie-Pacifique en carburants verts à faible teneur en carbone. En ce qui concerne les centrales électriques à combustibles fossiles, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite se sont engagés à ne produire aucune émission de gaz à effet de serre d'ici 2050 et 2060. La réalisation de cet objectif important nécessitera une feuille de route incluant les énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques, ainsi que l'hydrogène. En tant que vecteur énergétique, l'hydrogène peut jouer un rôle essentiel dans la réussite de la décarbonisation des secteurs les plus difficiles, tels que le transport maritime, l'aviation, la sidérurgie et la chimie.

Remplacer certains combustibles fossiles par de l'hydrogène constituerait une étape majeure vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre, comme l'exige l'Accord de Paris, l'accord international de 2015 sur l'atténuation, le financement et l'adaptation au changement climatique. Pour l'avenir, les États du Golfe explorent les moyens de diversifier et de décarboniser leurs économies. Le projet d'hydrogène vert NEOM sera mis en service en 2026 et sera la plus grande usine d'hydrogène vert du monde. Elle sera entièrement alimentée par des énergies renouvelables et aura une capacité de production de 650 tonnes d'hydrogène par jour. Il a été développé par l'opérateur énergétique saoudien ACWA Power. En outre, le royaume saoudien continue de développer un programme d'énergie nucléaire propre et sûr, conformément aux règlements de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Le premier exportateur mondial de pétrole tente de diversifier ses sources d'énergie en s'éloignant des hydrocarbures et en se décarbonisant. La centrale solaire de Sudair est le premier projet du Fonds d'investissement public de l'Arabie saoudite dans le domaine des énergies renouvelables. La centrale appartient aux géants de l'énergie ACWA Power et Aramco et à la holding énergétique Badeel. Le Royaume prévoit d'abandonner le pétrole pour la production d'électricité. Il prévoit également de porter à 50 % la part du gaz naturel et des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique d'ici à 2030.