L'incident a eu lieu dans le district de Gujranwala

Quatrième incident au cours des six derniers mois de profanation violente de tombes musulmanes ahmadies au Pakistan

photo_camera The Ahmadiyya Community

La Communauté Ahmadiyya dénonce à nouveau une nouvelle profanation de tombes Ahmadi au Pakistan. L'organisation a publié une déclaration officielle déplorant le quatrième incident de ce type au cours des six derniers mois sur le territoire pakistanais, plus précisément dans le district de Gujranwala. Elle a également dénoncé l'attitude du Gouvernement pakistanais et de sa Police. 

La note officielle de la Communauté Ahmadiyya est reproduite ci-dessous :

Nous avons le regret de vous informer que le Gouvernement et les forces de police du Pakistan ont une fois de plus été impliqués dans des actes aussi dégradants que la profanation de tombes de musulmans ahmadis dans ce pays. 

La persécution des ahmadis par le Gouvernement est endémique, et la vie des ahmadis est devenue un véritable enfer car ils sont privés de leurs droits civiques et humains fondamentaux. Le Gouvernement et ses fonctionnaires ne laissent pas les Ahmadis tranquilles même après leur enterrement et n'hésitent pas à violer le caractère sacré des morts.

La CIRH a été informée que quelques jours avant la fête de l'Aïd, dans la nuit du 6 au 7 juillet, deux cimetières différents de la localité de Talwandi Khajurwali, dans le district de Gujranwala, ont été perquisitionnés par la Police, accompagnée d'autres individus, profanant 53 tombes ahmadies.

En perpétrant cet acte terrible, les policiers du district de Gujranwala ont une fois de plus pris la tête de la profanation des tombes ahmadies. Il s'agit du quatrième incident de ce type à Gujranwala et il s'inscrit dans une liste croissante de profanations récentes de tombes par la police du Pendjab. La persécution de la Communauté Ahmadiyya au Pakistan ne se limite donc pas aux vivants, mais ceux qui sont décédés ne sont pas non plus en sécurité dans leur tombe.

Cet acte illégal et immoral perpétré par la Police de Gujranwala à l'encontre de la Communauté Ahmadiyya au Pakistan ne viole pas seulement les droits de l'homme fondamentaux, mais assombrit encore l'image du Pakistan aux yeux de la Communauté internationale. Il s'agit d'actes de violence inacceptables et de nature criminelle.

Le 13 juillet 2021, les experts des droits de l'homme des Nations unies ont exprimé leur profonde inquiétude face au manque d'attention portée aux graves violations des droits de l'homme perpétrées à l'encontre de la Communauté Ahmadiyya dans le monde, et ont appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts pour mettre fin à la persécution actuelle des Ahmadis.

Nous demandons instamment à nos autorités et à la société civile espagnole d'exiger du Gouvernement pakistanais qu'il s'acquitte de sa responsabilité d'assurer une protection efficace et la liberté de pratique religieuse aux Ahmadis, et que les auteurs de ces actes odieux soient traduits en justice afin de mettre les lois et pratiques pakistanaises en conformité avec les normes internationales, telles qu'énoncées dans les articles 20, 2 et 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations unies et les articles 25 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

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