Sale a la luz la identidad con la que Brahim Ghali habría entrado a España
Le média algérien The Algeria Times a publié l'identité présumée avec laquelle le leader controversé du Front Polisario a réussi à entrer en Espagne. Selon les médias, Brahim Ghali a utilisé un faux nom, Mohammed Ben Bettouch de nationalité algérienne et âgé de 85 ans, pour entrer dans un hôpital espagnol de La Rioja.
Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée, âgé de 73 ans, a lâché des informations contradictoires sur la maladie dont il semble souffrir et sur le lieu où il est hospitalisé. Selon un porte-parole de la délégation de la RASD en Espagne, ce manque d'information répond à "l'intimité du patient".
Cependant, les spéculations sur son admission ne cessent de faire surface. D'une part, le magazine Jeune Afrique a attribué son hospitalisation à un prétendu cancer du système digestif, tandis que la présidence de la RASD a indiqué que son hospitalisation était due à un prétendu tableau clinique de coronavirus. D'autre part, le ministère des affaires étrangères n'a pas confirmé la maladie de Ghali.
En Algérie, pendant ce temps, les médias proches du gouvernement sont restés silencieux sur l'état de santé et la localisation actuelle de Ghali. D'autre part, le média algérien Algérie Part Plus, connu pour son nationalisme exacerbé et ses reportages sensationnalistes, a publiquement condamné la décision de l'Algérie d'avoir investi "un soutien coûteux de plusieurs milliers d'euros" dans le transfert du leader du Polisario en Espagne.
Parallèlement, la Commission des affaires étrangères et de la défense nationale du Maroc a fait part dans un communiqué de son rejet de l'accueil de Ghali par l'Espagne, exprimant "notre regret et notre profond étonnement face à l'acte des autorités espagnoles d'accueillir sur son sol Brahim Ghali, accusé d'avoir commis des crimes de guerre et de graves violations des droits de l'homme".
Suite au refus de son accueil par l'Allemagne, le Premier ministre algérien, Abdelmadjid Tebboune, serait intervenu pour obtenir son admission en Espagne. L'acceptation de son hospitalisation a été réalisée après l'engagement du gouvernement espagnol, sous l'affirmation de Pedro Sanchez, de ne pas être jugé ou enquêté par l'Audience nationale, où il a ouvert différentes causes, selon le média eldiario.es.
Brahim Ghali est accusé de plusieurs crimes présumés de torture, génocide, détentions illégales et disparitions. La plainte a été admise par le chef du tribunal, Pablo Ruiz, contre 28 membres et dirigeants du Front Polisario, parmi lesquels figure le nom de Brahim Ghali. Depuis lors, l'affaire a été classée à deux reprises en raison de la difficulté d'accès pour obtenir les données de filiation et pour identifier les personnes poursuivies.
Après avoir appris la protection du Ghali par l'Espagne, des messages attaquant le gouvernement n'ont pas cessé de circuler sur les réseaux sociaux sous l’hashtag #l´Espagne_Protege_Criminal accompagné du nom de l'hôpital San Jorge de La Rioja, où il est supposé être admis.
Cet événement a provoqué un affaiblissement des relations entre le Maroc et l'Espagne. Les projets auxquels l'Espagne allait participer, tels que le programme de modernisation du chemin de fer marocain ou le Strait Link, ainsi que d'autres projets de haut niveau, auraient été gelés. De même, la réunion de haut niveau (RAN) avec le Maroc n'a pas de date et le roi Mohammed VI pourrait refuser catégoriquement de recevoir Pedro Sánchez.
En ce sens, la coopération en matière d'antiterrorisme subirait quelques changements liés à l'échange d'informations sur les réseaux islamistes radicalisés formés par la communauté marocaine résidant en Espagne.
