Le président sortant a profité de son dernier jour en fonction pour gracier 73 personnes qui lui sont liées

Trump dit au revoir en pardonnant à Steve Bannon

photo_camera AFP/ JOEL SAGET - Le président américain sortant Donald Trump a gracié mercredi son ancien conseiller Steve Bannon, qui est accusé de fraude. Trump a également accordé la grâce présidentielle à plus de 70 personnes dans les dernières heures de son mandat

À quelques heures du départ de Trump, il a réalisé ce que beaucoup avaient prédit : une grâce massive pour ses proches collaborateurs. Cependant, aucun membre de la famille Trump, ni Trump lui-même, n'a bénéficié de ces grâces, dont certaines sont de nature préventive, comme celle de son ancien conseiller, Steve Bannon.

Le nombre de grâces accordées ce dernier jour de son mandat est de 73, soit la moitié des 143 grâces qu'il a accordées au cours de son mandat. En fait, la grande majorité d'entre eux, 115, ont été accordés après avoir perdu les élections du 20 novembre dernier. Bien que le chiffre du dernier jour soit remarquable, il faut remonter à l'époque où George W. Bush était président pour trouver des chiffres similaires.

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Parmi les personnalités graciées lors de son dernier jour figurent plusieurs rappeurs, Lil Wayne et Kodak Black, condamnés respectivement pour possession d'armes, corruption et extorsion. Par ailleurs, l'ancien donateur Donald Trump, Elliott Broidy, et l'ancien maire de Detroit, Kwane Kilpatrick, font partie des personnes dont la peine a été commuée par le président sortant. 

Parmi les noms les plus connus figurent bien sûr ceux qui ont été ses plus proches collaborateurs. Déjà dans ses dernières semaines à la tête de la Maison Blanche, après avoir été battu par Joe Biden, Trump a gracié Michael Flynn, Paul Manafort, Roger Stone, George Papadopoulos et Alex Van Der Zwaan, tous condamnés pour ingérence russe lors des élections de 2016.

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En plus de toutes ces personnes, une grâce préventive a été accordée à Steve Bannon, l'ancien conseiller de Donald Trump et directeur de sa campagne électorale réussie. Bannon, l'une des figures les plus importantes de cette vague de populisme qui touche non seulement les États-Unis, mais aussi d'autres pays comme l'Europe, et où Bannon a obtenu un soutien important, n'a pas encore été condamnée, mais est accusée de conspiration en vue de commettre une fraude en relation avec le mur que Trump voulait construire avec le Mexique.

Steve Bannon, malgré le pouvoir qu'il a pu réunir dans l'ombre du président américain, a rapidement perdu la faveur en critiquant le passé familial de Trump. Dès lors, les deux figures du populisme le plus conspirateur restent à part. Cependant, la situation délicate de Trump et son intention de brouiller le transfert de pouvoir avec Joe Biden les ont à nouveau rapprochés, ce qui a été concrétisé par cette grâce préventive, en attendant que Bannon, qui risque une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison, soit jugé

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