Josep Borrell a déclaré dans un communiqué que le président nicaraguayen Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murillo "veulent gagner les élections sans concurrence"

UE : les dernières décisions prises au Nicaragua empêchent la tenue d'élections crédibles

AFP/KENZO TRIBOUILLARD - Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell

L'Union européenne (UE) a déclaré lundi que la décision du Conseil suprême électoral (CSE) du Nicaragua d'écarter l'Alliance citoyenne pour la liberté (CxL) de l'opposition du processus électoral, trois mois avant les élections, entrave la possibilité d'organiser des élections légitimes et crédibles.  

Le haut représentant de l'Union européenne (UE) pour la politique étrangère, Josep Borrell, a déclaré dans un communiqué que le président nicaraguayen Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murillo "veulent gagner les élections sans compétition". 

"Leur décision, mise en œuvre par le Conseil électoral suprême le 6 août, de priver le dernier parti politique d'opposition de sa personnalité juridique avant les élections générales de novembre, brise les perspectives d'un processus électoral légitime et crédible", a-t-il déclaré. 

L'UE estime que "l'opposition a été éliminée" et que les Nicaraguayens sont privés du droit de vote "dans le cadre d'élections crédibles, inclusives et transparentes, conformément à la Constitution nicaraguayenne et aux lois et normes internationales en matière de droits de l'homme".

El presidente nicaragüense Daniel Ortega y la vicepresidenta Rosario Murillo durante una marcha denominada "Caminamos por la paz y la vida. Justicia" en Managua, Nicaragua el 29 de agosto de 2018

Il a également rappelé que les Vingt-sept ont condamné "l'adoption de lois restrictives, la poursuite de la répression systématique et la détention arbitraire des pré-candidats à l'élection présidentielle, des dirigeants de l'opposition, des dirigeants des mouvements étudiants et paysans, des journalistes et des représentants des entreprises". 

"Le président Ortega et le vice-président Murillo doivent arrêter cette spirale autocratique et changer de cap", indique le communiqué.

L'UE a également exhorté les autorités nicaraguayennes à "libérer tous les prisonniers politiques, réintégrer les partis politiques, abroger les lois restrictives et permettre la tenue d'élections libres et équitables dans un but de réconciliation et de solution démocratique". 

L'unité civique de tous les acteurs sociaux, économiques et politiques du Nicaragua en faveur d'un changement démocratique pacifique "reste indispensable pour construire un avenir meilleur", ajoute le communiqué. 

El presidente Ortega busca un cuarto mandato consecutivo en noviembre de 2021, y está tirando de todas las palancas a su disposición para asegurar que su Frente Sandinista de Liberación Nacional retenga el poder

Dans ce contexte, il indique que l'UE "travaillera avec la communauté internationale pour défendre le dialogue et la démocratie et promouvoir le respect de l'État de droit et des droits de l'homme au Nicaragua".

Le 2 août, l'UE a imposé des sanctions à huit autres personnes dans le cadre de la crise politique au Nicaragua, dont la vice-présidente et épouse d'Ortega, Rosario Murillo.

Le régime de sanctions à l'encontre du Nicaragua a été adopté pour la première fois en octobre 2019, après que le Conseil a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation face à la détérioration de la situation politique et sociale au Nicaragua et a condamné la répression exercée depuis avril 2018 contre les opposants politiques, les manifestants, les médias indépendants et la société civile. Le 4 mai 2020, le Conseil a adopté les premières mesures restrictives à l'encontre de six personnes.

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