Alors que tous les regards sont tournés vers ce qui se passe à Kaboul, les Palestiniens et les Israéliens restent empêtrés dans l'un des conflits historiques les plus complexes au monde. Le différend concernant le territoire sur lequel se trouvent les Palestiniens reste un casse-tête pour l'ensemble de la région. C'est pourquoi les États voisins s'efforcent de calmer la situation entre les deux parties afin d'assurer au moins la sécurité des millions de personnes qui souffrent depuis des années des constantes attaques israélo-palestiniennes.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a reçu le président palestinien Mahmoud Abbas Abu Mazen et le roi de Jordanie Abdullah II bin Al Hussein au Palais fédéral jeudi. Selon un communiqué publié par la présidence égyptienne, les trois hommes se sont d'abord rencontrés en privé, puis avec les délégations des trois pays. L'objectif principal des discussions était de coordonner les positions et les visions sur un certain nombre de questions liées au conflit palestinien, qui représente un pilier fondamental de la stabilité dans la région et constitue une priorité pour tous les pays arabes.

Al-Sisi a transmis aux deux autres dirigeants l'intention de l'Égypte de servir de soutien aux deux pays en raison de leurs liens historiques et de longue date. Les développements récents, notamment en ce qui concerne le processus de paix et les moyens de stabiliser la trêve après l'escalade de la violence dans les territoires palestiniens en mai dernier, ont été pris en compte. Dans ce contexte, un examen a été effectué des alternatives existantes pour reprendre les accords de paix, stabiliser et reconstruire la bande de Gaza.
Ce qui était clair pour les dirigeants des trois pays, c'est que pour que la Palestine retrouve sa force dans le conflit, l'unité de tous ses rangs est essentielle. Mettre fin à la division qui sépare depuis longtemps la Cisjordanie est vital pour les aspirations palestiniennes. Surtout à un moment où la tension dans la région ne cesse de croître alors que la prise de contrôle de la capitale afghane par les Talibans continue de faire des ravages.

Pour leur part, les dirigeants palestiniens et jordaniens ont remercié le président égyptien pour l'initiative d'organiser ce sommet important, qui intervient à un moment crucial à la suite des récents événements, saluant les efforts sincères et inlassables de l'Égypte pour la cause palestinienne. En effet, des efforts importants sont déployés depuis le Caire sur un certain nombre de volets du dossier israélo-palestinien, notamment la stabilisation de la trêve dans la bande de Gaza et l'effort pour conclure un accord d'échange de prisonniers, en plus, bien sûr, des efforts pour reprendre les négociations politiques israélo-palestiniennes.
Cependant, ce n'est clairement pas une tâche facile étant donné que les négociations israélo-palestiniennes sont dans l'impasse depuis avril 2014. Les traités signés par Israël avec d'autres pays de la région sont des petits pas qui, en aucun cas, n'ont permis de progresser de manière significative vers la paix entre les deux parties, et encore moins dans l'intérêt de la Palestine. C'est pourquoi ce sommet est si important pour l'avenir proche. Le roi de Jordanie a été le premier à faire une déclaration après la réunion, assurant que "la Jordanie continuera à faire tous les efforts possibles pour préserver le statu quo juridique et historique dans la ville de Jérusalem et pour protéger et prendre soin des lieux saints islamiques et chrétiens qui s'y trouvent", assurant l'unité et le soutien de tout le peuple jordanien.