Une fusillade est signalée à la principale base militaire du Mali

Deux semaines seulement se sont écoulées depuis que la France a finalement annoncé la fin de l'opération Takuba au Mali. Dans ce court laps de temps, le pays africain a déjà été le théâtre de plusieurs attaques djihadistes et d'offensives de groupes armés insurgés.

Ces dernières heures, la principale base militaire du Mali, située dans la banlieue de Bamako, a été le théâtre d'une violente fusillade au cours de laquelle des obus auraient également été utilisés. 

Selon les autorités, "le bilan provisoire fait état de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et des opérations de nettoyage sont en cours pour débusquer les auteurs et leurs complices".

Selon le portail d'information malien Malijense, une intense fusillade aurait eu lieu aux premières heures de la matinée dans cette base militaire, qui est désormais sous le contrôle des militaires. L'armée aurait réussi à boucler la ville de Kati, où se trouve cette base militaire, un endroit où se trouve aussi habituellement le chef de la Junte militaire, actuellement gouverneur du pays, le lieutenant-colonel Asimi Goita, qui a organisé en 2021 un coup d'État qui l'a porté au pouvoir après avoir renversé le président de l'époque, Bah Ndaw et Moctar Ouane. Depuis lors, Goita dirige le pays jusqu'aux prochaines élections générales, provisoirement prévues en 2024.
 

Depuis lors, les relations entre Bamako et la communauté internationale auraient été tendues à la fois par les retards annoncés pour la tenue des élections et par le déploiement important de mercenaires russes du groupe Wagner dans le pays. 

Les attaques contre la base militaire auraient été liées à des groupes djihadistes de la région liés à la fois à Daesh et à Al-Qaida. Dans ce contexte, les deux groupes terroristes ont mené des attaques continues dans le pays ces dernières années et ont maintenant réussi à se déplacer vers la capitale du Mali elle-même.

Dans cette situation, il y a tout juste une semaine, des hommes armés ont attaqué un poste de contrôle de l'armée à seulement 60 kilomètres de la capitale. Au moins six personnes ont été tuées et plusieurs blessées dans l'attaque, selon les autorités maliennes.

La région du Sahel est le témoin d'une avancée de plus en plus progressive du djihadisme, avec une attention particulière pour les pays du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Le départ des troupes occidentales et la fin des opérations militaires européennes ont laissé un vide de pouvoir qui a été progressivement repris par les groupes terroristes.

Aujourd'hui, le Sahel est l'un des points chauds les plus préoccupants pour la sécurité internationale. Aujourd'hui, l'absence de troupes occidentales inquiète la communauté internationale, qui a déjà identifié la région comme l'un des principaux défis et l'une des principales menaces pour le maintien de la sécurité mondiale.

C'est ce qu'a déclaré le major général de la Garde civile, Francisco Espadas, qui a averti, lors des cours d'été d'El Escorial, que le Sahel "est un nid de frelons dans lequel les groupes djihadistes sont en train de remplacer l'État lui-même".

Dans ce sens, il a déclaré que, dans cette région, "les groupes djihadistes se trouvent là où l'État n'arrive pas, dans les grandes régions désertiques, où ils sont en train de créer leurs propres institutions, avec leur système judiciaire et leurs écoles", ce qui représente un danger en raison de l'endoctrinement que pourrait recevoir la jeune population.