La Ligue arabe exhorte la communauté internationale à considérer les insurgés comme un groupe terroriste

Une nouvelle attaque des Houthis contre les EAU et l'Arabie saoudite fait monter la tension dans la région

PHOTO/AFP - Un combatiente leal al gobierno de Yemen respaldado por Arabia Saudí ocupa una posición cerca de la línea del frente que se enfrenta a los rebeldes hutíes respaldados por Irán en la provincia nororiental del país, Marib, el 13 de mayo de 2021

Une nouvelle attaque des Houthis visant les Émirats arabes unis a fait monter la tension dans le conflit yéménite. Cette fois, l'attaque, menée par deux missiles balistiques houthis, a été interceptée et détruite. Bien qu'aucune victime n'ait été signalée lors de cette tentative d'attaque, les restes des missiles interceptés ont atterri dans les environs d'Abu Dhabi, causant divers dommages.

Par ailleurs, les insurgés ont revendiqué une nouvelle attaque dans la province de Yizan, dans le sud de l'Arabie saoudite, une attaque qui a fait deux blessés. Le porte-parole du groupe chiite, Yahya Sarea, a déclaré que leurs forces étaient en mesure d'attaquer des "cibles sensibles dans la capitale de l'ennemi émirati avec un grand nombre de missiles balistiques", ce qui leur a permis d'attaquer des "cibles sensibles" ainsi que des "zones vitales et importantes à Dubaï". 

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Cette offensive intervient une semaine après que les Houthis ont revendiqué une attaque de drone dans une zone industrielle de la capitale émiratie, près de la compagnie pétrolière nationale (ADNOC), qui a fait plusieurs morts et six blessés. En réponse, la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a annoncé une série de frappes aériennes sur la capitale du Yémen, Sanaa, faisant au moins 20 morts, selon Reuters.

L'internationalisation de la guerre civile yéménite a opposé différents acteurs politiques entre eux, ainsi que différentes puissances. C'est pour cette raison que la Ligue arabe a appelé la communauté internationale à considérer les Houthis comme un "groupe terroriste". Cette demande, formulée lors d'une session extraordinaire au Caire, a également appelé le Conseil de sécurité à adopter "une position ferme et unie" afin de mettre un terme aux attaques des insurgés.

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Parallèlement, l'organisme panarabe a soutenu le droit des Émirats arabes unis à répondre par "autodéfense" à une "agression au sens du droit international". Le président américain Joe Biden a également déclaré lors d'une conférence de presse qu'il " reconsidère " le fait de réinscrire les Houthis sur la liste des groupes terroristes. Cette éventuelle action reviendrait sur la décision menée par l'ancien président Donald Trump après avoir déclaré sa décision de retirer les insurgés yéménites de la liste.

Dans le cadre de la géopolitique du Moyen-Orient, le Yémen s'est positionné comme une enclave capitale qui sert de théâtre à la confrontation entre l'Arabie saoudite et l'Iran. L'Arabie saoudite, qui soutient la cause sunnite, a pris position pour défendre l'ancien président Hadi, qui jouit en même temps d'une large reconnaissance internationale. L'Iran, quant à lui, a décidé de soutenir les insurgés houthis, un groupe qui pratique le chiisme, ce qui a servi de prétexte à ces deux puissances pour s'affronter dans le pays arabe. 

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Bien que l'Iran ait nié sa présence dans le conflit civil au Yémen, il existe de nombreuses preuves de l'implication de l'Iran dans le conflit par le biais d'un soutien militaire, d'armes et économique.

Plusieurs pays sunnites ont décidé de soutenir l'Arabie saoudite par le biais d'une coalition arabe, dont le Qatar, les Émirats arabes unis, la Jordanie, l'Égypte, le Maroc et le Soudan, entre autres.

D'autre part, les Etats-Unis ont été un acteur externe clé dans le développement de la guerre suite à leur soutien à la coalition arabe. La délégation américaine a fourni une aide à la fois économique et militaire dans le but de stabiliser la situation dans le pays, dans le cadre de la stratégie antiterroriste promue par Obama.

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L'internationalisation du conflit a été l'une des principales conséquences de la nouvelle configuration du pouvoir mondial. Le Yémen, comme cela s'est produit dans d'autres pays tels que la Syrie, est devenu une scène de la lutte pour le contrôle du Moyen-Orient, tout en étant en soi la confrontation directe entre les insurgés et la coalition arabe.

Ce conflit, considéré comme "la pire tragédie humanitaire au monde" selon l'ONU, est encore loin de trouver une solution tangible. Le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, continue de prôner "un règlement politique négocié par les parties", ce qui, pour l'instant, ne semble pas devoir se produire.
 


 

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