Jusqu'à 45 présidents et conseillers des collectivités rattachées aux secrétariats provinciaux de Marrakech, Safi et Essaouira ont présenté leur démission au comité régional de la formation politique qui dirige la coalition gouvernementale

Una ola de dimisiones golpea a la formación islamista PJD de Marruecos

AFP/FADEL SENNA - Premier ministre marocain et leader du PJD Saad Eddine El Othmani

Le Parti de la justice et du développement (PJD) du Maroc traverse une crise profonde, renforcée par les démissions massives enregistrées récemment au sein du parti politique islamiste qui, pour l'instant, est à la tête du gouvernement marocain, en attendant les prochaines élections législatives dans le pays d'Afrique du Nord. 

45 présidents et conseillers des collectivités liées aux secrétariats provinciaux du PJD dans les villes de Marrakech, Safi et Essaouira ont conjointement démissionné du secrétariat régional du parti. 

Selon le quotidien Al-Ahdath et le média Le360, une confrontation entre les dirigeants et les membres du parti dans la région de Marrakech-Safi a eu lieu après que cela se soit également produit dans d'autres enclaves du royaume alaouite, montrant la situation difficile du parti dirigé par le gouvernement marocain. 

Al-Ahdath a indiqué que les démissions provenaient de conseillers communaux, présidents de groupes appartenant en l'occurrence aux secrétariats provinciaux de Marrakech, Safi et Essaouira. D'autres démissions ont concerné des membres de l'Union nationale marocaine du travail (UNTM), l'organe syndical du PJD. 

Selon les médias marocains, l'élément déclencheur de ces démissions massives serait le retrait d'Abdeljalil El Badaoui, président du conseil communal de Safi, de la liste électorale du parti pour les prochaines élections communales et législatives.

Comme l'a également noté le média Al-Arab, les dirigeants ont démissionné pour ce qu'ils ont appelé "des raisons organisationnelles, suite à la révocation par le secrétariat du chef du conseil local de Safi".

Rueda de prensa del PJD con la presencia de Saad Eddine El Othmani

Il y a plusieurs personnalités parmi le groupe de personnes qui ont démissionné du parti. Il s'agit de Said Arid, membre du parti et secrétaire national des professeurs d'éducation islamique ; Mohamed Fadi, secrétaire national adjoint du secteur des taxis ; Youssef Amhili, conseiller et militant syndical ; et Abdelhadi Slimani, secrétaire local du PJD et membre du conseil de la région. 

Ces démissions pourraient sérieusement affecter les intentions de vote et réduire les chances du PJD lors des prochaines élections législatives du 8 septembre, car la base du parti pourrait renoncer à l'idée de reporter son vote sur le parti islamiste. Cette démission massive affaiblirait la position électorale du parti, ce qui s'ajouterait aux multiples critiques reçues pour sa récente gestion du gouvernement. 

Ce qui se passe à Marrakech-Safi fait suite à des problèmes dans d'autres régions comme Témara, Laayoune et Fès. A Témara, des affrontements ont eu lieu à propos de la nomination de Moh Rejdali comme tête de liste électorale du PJD dans la localité. Pendant ce temps, à Fès, les protestations ont été déclenchées par la nomination de Mohamed Harti comme chef de la liste dans le nord de Fès, comme le rapporte Le360. 

Au cours des derniers mois, le parti a connu de nombreuses démissions, notamment de membres partant pour d'autres partis, comme l'ancien dirigeant Etmadi al-Zahidi, qui a rejoint le principal parti d'opposition du PJD, le Rassemblement national des indépendants. Al-Zahidi a justifié son départ par ce qu'il a décrit comme un échec organisationnel de la formation islamiste. 

Elecciones Marruecos

Par ailleurs, dans une lettre adressée au secrétaire général du parti, Saad Eddine El Othmani, les membres du parti à Agadir ont affirmé que le manque de transparence a affecté la configuration des listes pour les élections.

Selon les analystes, d'autres démissions pourraient être attendues dans les jours à venir pour protester contre l'organisation par la direction actuelle du parti des listes pour les prochaines élections. Selon divers médias, les initiatives de démission sont liées au manque de "transparence" dans le processus de désignation des membres des listes électorales, qu'elles soient locales ou législatives.

Le mécontentement de la base du Parti de la justice et du développement est évident, surtout après l'exclusion de personnes considérées comme des "militants" du parti, ont déclaré des sources à Al-Ain News.

Parlamento del Reino de Marruecos

Plusieurs dirigeants accusent le parti de revenir sur ses "engagements politiques" et sur sa prétention à adopter la référence islamique, comme la fausse démocratie au sein du parti, ainsi que la monopolisation des positions et des privilèges, comme le rapporte Al-Ain News.

Ce phénomène de démissions au sein du Parti marocain de la justice et du développement, qui est à la tête de la coalition gouvernementale, s'est aggravé à l'approche des élections législatives et locales qui se tiendront à l'automne prochain, pour des raisons d'organisation, et pourrait augurer de résultats décourageants pour le parti actuellement au pouvoir.

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