Le président ukrainien a rencontré Macron et Merkel pour discuter de la situation préoccupante à la frontière ukraino-russe après le déploiement de nouvelles troupes par Moscou

Zelensky cherche un soutien en Europe pour faire face au déploiement militaire russe

AFP/ CHARLES PLATIAU - Le président ukrainien Volodymir Zelenskiy, la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine assistent à la conférence de presse après le sommet au palais d'Elis.

La Russie a décidé de mobiliser 20 000 soldats à seulement 100 kilomètres de l'Ukraine, provoquant un nouveau scénario de tension à la frontière. Ce déploiement a profondément inquiété Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, qui a demandé l'aide urgente de l'Europe et de l'OTAN pour faire face à la "menace russe". "Nous condamnons les actions et les déclarations de Moscou, qui veut accroître la tension militaire et grever les efforts diplomatiques", a déclaré le gouvernement ukrainien. 

Dans ce contexte inquiétant, M. Zelensky s'est rendu à Paris pour rencontrer M. Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. M. Zelensky, s'appuyant sur ses bonnes relations avec l'Union européenne, espère obtenir un soutien fort de ses partenaires européens face à la démonstration militaire russe. "J'ai toujours eu de bonnes relations avec Emmanuel Macron, il m'a soutenu lors des élections présidentielles et a beaucoup aidé l'Ukraine, notamment avec les sanctions contre la Russie", a-t-il déclaré dans une interview au quotidien français Le Figaro. M. Zelensky a également souligné ses relations cordiales avec Angela Merkel et Charles Michel, président du Conseil européen. Toutefois, le président ukrainien a mis l'accent sur les questions de sécurité, un sujet qu'il espère aborder avec les dirigeants européens. "La sécurité de l'Europe dépend de la sécurité de l'Ukraine. Nous ne pouvons pas rester dans la salle d'attente de l'UE et de l'OTAN", a déclaré M. Zelensky. 

Macron et Merkel ont convenu de travailler ensemble pour mettre fin à cette grave situation, en insistant sur leur engagement envers "l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine." Ils ont également exhorté la Russie à retirer ses troupes de la frontière. "Ils ont exigé le retrait de ces renforts pour parvenir à une désescalade", note Reuters.

AFP PHOTO / Ukrainian presidential press service / HO - Conferencia de prensa del grupo de Normandía (compuesto por Ucrania, Alemania, Francia y Rusia) tras la cumbre celebrada en Paris

La France envisage également de sanctionner Moscou si elle continue à mobiliser des troupes. "Nous devons définir des lignes rouges claires avec la Russie", a déclaré le président français Macron lors d'une interview sur le diffuseur américain CBS. Il a également déclaré qu'il était prêt à imposer des sanctions au cas où Moscou ferait preuve d'un "comportement inacceptable" à la frontière ukrainienne. "Je pense qu'après un comportement inacceptable, il faut sanctionner", a prévenu le président gaulois.

L'Allemagne a également fermement condamné l'opération russe. Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre de la Défense, a déclaré que la Russie constitue "une menace concrète et immédiate pour la sécurité européenne". Elle a également accusé le pays de posséder un "armement excessif" et de déployer des missiles pouvant atteindre l'Allemagne. La ministre a également critiqué la situation politique en Russie, qu'elle considère comme "illibérale et anti-démocratique". 

L'Ukraine reçoit également le soutien de pays non membres de l'UE. Selon le journal britannique The Sunday Times, la Royal Navy enverra deux navires de guerre en mer Noire en mai, en raison de l'augmentation des tensions dans la région. Un porte-parole du ministère britannique de la défense a également exprimé son soutien "indéfectible" à l'Ukraine. 

AFP/ LUDOVIC MARIN  - El presidente francés Emmanuel Macron da la bienvenida al presidente ruso Vladimir Putin, a su llegada al Palacio del Elíseo

Le déploiement militaire russe est le plus nombreux depuis 2014 selon l'OTAN. L'Alliance atlantique a également exprimé son rejet de la décision de Moscou, qu'elle considère comme "injustifiée, inexplorée et profondément inquiétante". Le secrétaire général de l'organisation, Jens Stolteberg, a annoncé que les alliés "ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine". 

De son côté, le Kremlin estime que cette opération militaire "ne doit inquiéter personne" car "elle ne constitue une menace pour personne". Ce déploiement est destiné à faire face aux activités de guerre de l'OTAN dans la région qui "menacent la Russie", comme le justifie le ministère russe de la Défense.
 

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