Des images satellites publiées sur des forums de défense montrent le système d'armement récemment acquis par les forces armées algériennes

Argelia: desvelados los sistemas de misiles S-350 cerca de Marruecos

AP/TOUFIK DOUDOU - L'Algérie marque le 60e anniversaire de son indépendance de la France par des cérémonies dans tout le pays

Des images de plusieurs systèmes de missiles sol-air S-350 de fabrication russe installés sur des bases militaires algériennes ont été diffusées dans plusieurs forums et médias numériques proches des sphères d'influence d'Alger. 

Les images prouveraient que les livraisons du système d'interception aérienne du bureau Almaz-Antey seraient déjà déployées dans les installations de l'Armée nationale populaire algérienne après leur achat en 2020. Alger est devenu le premier acheteur de ce système d'armes dans le cadre de l'escalade militaire dans laquelle il est engagé avec le Maroc voisin. 

Des doutes subsistent quant à l'origine de ces images, qui pourraient avoir été divulguées par le commandement militaire algérien afin de montrer sa puissance d'armement face à un Maroc qui conclut de plus en plus de contrats et d'accords de défense avec Israël pour acquérir le Dôme de fer ou le Barak-8, deux systèmes de défense aérienne qui concurrencent le S-350. 

AP/TOUFIK DOUDOU -  Un tanque circula durante un desfile militar para conmemorar el 60º aniversario de la independencia de Argelia, el martes 5 de julio de 2022 en Argel

Le système de missiles sol-air S-350 est destiné à renforcer les défenses aériennes de l'Algérie pour intercepter à la fois les avions pilotés et les missiles balistiques. A ces fins, il a une portée de 120 km contre les avions pilotés et de 30 km pour les missiles. Ces portées font du S-350 un système à moyenne portée. Cette catégorie de l'arsenal algérien comprend également les systèmes Buk-M2 et S-300. Le système d'arme est transporté sur un véhicule tracteur d'artillerie BAZ-6909 et tire les mêmes projectiles que le système S-400 Triumph, qui fait l'objet de sanctions américaines CAATSA. Le S-350 est accompagné d'un système radar et d'un cockpit. Ils ont la capacité d'être déployés dans les cinq minutes suivant leur arrivée sur leur position de tir. Des images publiées sur Internet montrent des installations militaires où au moins cinq de ces systèmes d'armes seraient stationnés. 

Selon la source algérienne MENA Defence, un portail analysant les capacités militaires des pays du Maghreb, qui est biaisé en faveur du point de vue algérien, les images montrent une base militaire de l'armée de l'air algérienne. Il pourrait s'agir des aéroports militaires de Boufarik ou de Blida, près de la capitale, dans le nord du pays. Plus à l'ouest, la base aérienne de L'alat pourrait être une autre option pour l'emplacement de ces systèmes. Cette base aérienne est située à seulement 115 km de la frontière marocaine, une distance comprise dans le rayon d'action du système S-350. À 15 km à l'ouest se trouve la ville frontalière marocaine d'Oujda.

La zone frontalière entre les deux pays est un théâtre militaire où les tensions se sont accrues depuis la rupture du dialogue entre les deux gouvernements en 2021. Début 2022, le Maroc a annoncé la création d'une nouvelle zone militaire à l'est, en bordure de la frontière, tandis que la presse internationale spécule sur l'installation d'une base militaire commune avec Israël, l'une des lignes rouges d'Alger. 

Saïd Chengriha argelia

Le chef d'état-major de l'Algérie, dirigé par Saïd Chengriha, a prévu d'importants exercices militaires près de la frontière en réponse au Maroc. Rappelons que, lors de la reconfiguration militaire algérienne des années 1990, Chengriha, alors à la tête de la 3e région militaire, basée à Béchar, après avoir été commandant en chef de la 8e division blindée, a été chargé de concevoir une nouvelle stratégie de défense de la frontière, adaptée aux nouvelles formes de combat. C'est ainsi que l'actuel chef d'état-major général a mis en place la défense des plus de 1 500 km de frontière que partagent l'Algérie et le Maroc, dont la majeure partie est constituée du vaste désert du Sahara. 

Le Maroc et l'Algérie ont augmenté leurs dépenses militaires de 12 % et 8 % respectivement entre 2020 et 2021, ce qui, associé à un climat diplomatique chauffé par les accords israélo-marocains et les avancées marocaines au Sahara, laisse entrevoir des perspectives d'avenir désastreuses pour la région. Cependant, les analystes écartent d'emblée la possibilité d'une guerre ouverte, ou même d'une guerre de basse intensité, entre les deux puissances du Maghreb. L'idée dominante est que toute augmentation des hostilités impliquant une confrontation militaire serait contrôlée par l'Union européenne, qui s'est engagée à construire une frontière sud aussi stable et sûre que possible, afin d'éviter des expériences comme celle de la Libye, qui a eu des conséquences très négatives en termes de sécurité, de migration et d'économie.
     

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