Les États-Unis ont averti la Russie des conséquences d'une attaque avec ces armes

Biden affirme que Poutine envisage d'utiliser des armes chimiques en Ukraine

photo_camera REUTERS/TOM BRENNER - Le président américain Joe Biden

Le président américain Joe Biden a affirmé que Vladimir Poutine envisage d'utiliser des armes chimiques et biologiques en Ukraine. "Il est dos au mur", a déclaré Biden, rappelant la récente accusation de la Russie selon laquelle les États-Unis possédaient de telles armes en Europe. "Ils suggèrent également que l'Ukraine possède des armes chimiques et biologiques. C'est un signal clair que Poutine envisage d'utiliser les deux types d'armes", a déclaré Biden. 

Ces remarques interviennent après que des responsables du ministère russe de la Défense ont diffusé, depuis le début du mois, des "informations non prouvées" selon lesquelles Kiev disposerait d'un programme d'armes chimiques soutenu par les États-Unis et préparerait une attaque pour accuser Moscou d'avoir utilisé de telles armes dans le cadre de l'invasion.

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Dans ce contexte d'accusations, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a mis en garde son homologue russe, Nikolay Patrushev, contre les conséquences de "toute éventuelle affirmation russe d'utilisation d'armes chimiques ou biologiques en Ukraine". Joe Biden a qualifié ces conséquences de réponse "sévère", voire indéfinie, des alliés occidentaux.

C'est précisément cette réponse, entre autres, qui fera partie des sujets abordés lors de la réunion des dirigeants européens et de l'OTAN à Bruxelles, où Biden se rendra jeudi. En plus du sommet de l'OTAN, Biden doit participer à une réunion avec des représentants de l'Union européenne et à une autre avec le G-7 pour discuter de l'invasion de l'Ukraine.

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L'utilisation éventuelle par la Russie d'armes chimiques et biologiques dans le cadre de la guerre en Ukraine conduirait le Kremlin à contourner les traités internationaux qui interdisent leur utilisation en raison des graves dommages humains qu'elles causent. Toutefois, cette menace est présente depuis que Poutine a envahi l'Ukraine. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a averti la semaine dernière que la Russie cherchait un prétexte pour utiliser des armes chimiques en Ukraine, après avoir souligné les " mensonges " du Kremlin concernant le développement de laboratoires biologiques en Ukraine. Stoltenberg a ainsi indiqué que la Russie préparait une attaque sous faux drapeau pour utiliser des armes chimiques en Ukraine, rappelant l'utilisation d'agents chimiques contre des opposants politiques et le soutien à de telles pratiques en Syrie.

Ces rapports ne sont pas les seules fausses accusations portées par la Russie jusqu'à présent. Le conseiller présidentiel ukrainien Mikhail Podoliak a accusé la Russie de tenter de justifier son agression par de fausses accusations d'attaques de l'armée ukrainienne.

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L'invasion russe de l'Ukraine continue de piétiner sur la plupart des fronts, les troupes russes ne parvenant toujours pas à prendre le contrôle des principales villes. A tel point que ce matin, l'Ukraine a rejeté l'ultimatum de la Russie de rendre Mariupol. Selon le Pentagone, "ils n'ont atteint aucun de ce que nous analysons comme étant leurs objectifs", même s'ils continuent de bombarder et de commettre des crimes graves contre les civils. Selon le Pentagone, cette recrudescence des attaques russes pourrait être liée à l'obtention d'une "meilleure position à la table des négociations ukraino-russes sur un cessez-le-feu".

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra

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