Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté pour le maintien de sa mission au Sahara occidental

Comunicado del Fórum Canario Saharaui sobre la renovación del mandato de la MINURSO

PHOTO/ONU/MARTINE PERRET - Les forces de maintien de la paix de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) consultent une carte alors qu'elles traversent les vastes zones désertiques de Smara, au Sahara occidental

COMMUNIQUÉ CANARY FORUM SAHRAOUI

Suite à l'adoption ce jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution 2654 sur la question du Sahara, qui prolonge le mandat de la MINURSO d'un an, jusqu'à la fin du mois d'octobre 2023, ce Forum sahraoui des Canaries déclare :

Que cette résolution accroît encore plus, de manière quasi irréversible, la prééminence, la crédibilité et le sérieux de l'initiative marocaine d'autonomie comme seule solution à ce différend régional. C'est ce qui se passe avec les résolutions annuelles successives de ce Conseil depuis 2007, bien que cette année avec encore plus d'emphase, puisque le texte inclut un ton plus réprobateur envers certaines attitudes du Polisario.

Ces réprobations sont directement liées à la demande du Conseil aux organisations humanitaires de veiller à ce que l'acheminement de l'aide humanitaire se fasse conformément aux bonnes pratiques des Nations unies, et d'insister sur cette exigence afin de mettre un terme au détournement de cette aide par le Polisario et le Croissant-Rouge algérien. Ce détournement a été confirmé dans plusieurs rapports du Haut Commissariat aux Réfugiés, de l'office anti-fraude de l'Union européenne (OLAF) et de nombreuses ONG.

La résolution demande également que tout soit mis en œuvre pour enregistrer les populations des camps de Tindouf par l'intermédiaire du Haut Commissariat aux Réfugiés. Une demande refusée avec insistance par l'Algérie et le Polisario depuis plus de 25 ans. Un refus de recensement de la population qui vise à cacher la population réelle, dont les données actuelles sont des estimations et sont "gonflées" par le Polisario, car l'aide humanitaire détournée dont parle le Conseil de sécurité est accordée sur la base des données démographiques. Plus il y a de population, plus il y a d'aide ; plus il y a d'aide, plus il y a de détournement et donc plus de corruption.

Ces deux questions, le détournement de l'aide humanitaire et le recensement, ont été constamment dénoncées par ce Forum Sahraoui Canarien depuis des années dans différents articles et communiqués. Ces dénonciations ont été faites au Conseil de sécurité lui-même en octobre, dans une lettre envoyée à son président, lors de notre participation à la IVe Commission des Nations unies à New York sur cette question. Nous sommes heureux que nos plaintes ne soient pas tombées dans l'oreille d'un sourd et que l'ONU se soit enfin saisie d'une question aussi sensible et importante.

Nous comprenons également que cette nouvelle résolution réaffirme la position constante du Conseil de sécurité, et à travers lui de la communauté internationale, que la solution à ce conflit régional doit être politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. À cet égard, plus de 90 pays soutiennent désormais l'initiative marocaine d'autonomie, ainsi que l'ouverture par 30 autres pays de consulats généraux dans les villes de Laayoune et Dakhla. Et le soutien de 11 pays de l'UE, le dernier à rejoindre la Belgique il y a quelques jours.

D'autre part, le Conseil invite également l'Algérie, en tant que partie liée à ce conflit, à développer et à exposer sa position sur la question afin de progresser vers une solution à ce différend. En d'autres termes, elle devrait cesser de détourner le regard officiellement, en disant que la question du Sahara ne les concerne pas, mais ensuite, quand un pays comme l'Espagne prend une position officielle, ils organisent un conflit diplomatique sur la question. Il s'agit sans aucun doute d'un double standard hautement répréhensible.

A cet égard, nous soutenons les déclarations du ministère marocain des Affaires étrangères relatives à la résolution, dans lesquelles il évoque cette question en déclarant qu'"il s'agit avant tout de confirmer le cadre du processus politique, puisque le Conseil de sécurité a considéré (dans le préambule n° 4 de la résolution) que le format des tables rondes est le seul cadre de discussion en vue de parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara". Le ministère rappelle également que ce format facilite le processus politique, citant l'exemple des deux tables rondes organisées à Genève respectivement en décembre 2018 et en mars 2019.

Enfin, le point 8 de la résolution demande explicitement au Polisario de permettre "la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier de la MINURSO afin d'assurer la viabilité de la présence de la Mission". Dans cette ligne, le Conseil de sécurité condamne les violations continues du cessez-le-feu par le Polisario, en contraste avec la coopération constante du Royaume avec la mission de l'ONU.

En bref, au cours du mois d'octobre, nous avons assisté à une dissension interne au sein du Polisario à travers la dénonciation par la jeunesse du Polisario dans ses médias officiels (chose jamais vue auparavant), appelant à un renouvellement générationnel urgent. Nous avons également assisté à la reconnaissance officielle par le Polisario, pour la première fois en cinq décennies et dans la bouche de Brahim Ghali lui-même, des violations des droits de l'homme commises contre sa propre population tout au long de son histoire. Nous avons également observé comment, contrairement à ce qui est affirmé, les affaires judiciaires contre le Ghali lui-même poursuivent leur cours procédural (Madrid et Saragosse). Et pour terminer le mois, nous avons assisté à la véritable gifle que le contenu de cette résolution du Conseil de sécurité des Nations unies a signifié pour le Polisario. Nous pouvons sans aucun doute conclure qu'octobre 2022 a été l'un des mois les plus sombres de son histoire. Les raisons de cette situation sont évidentes.

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