Dajla se convierte en un polo económico e infraestructural
Dakhla, à l'ouest du Sahara occidental, est l'une des régions présentant les conditions les plus favorables à l'investissement économique, ce qui n'est pas passé inaperçu auprès des plus importantes entreprises du secteur. Le Maroc s'efforce depuis un certain temps de faire de Dakhla l'un des centres économiques les plus importants d'Afrique du Nord, et il semble qu'il soit sur le point d'atteindre cet objectif. De nombreux projets visent à faire de la région l'un des points de connexion les plus importants entre le Maroc, l'Europe et l'Afrique subsaharienne, avec le port atlantique de Dakhla comme pilier fondamental.
C'est précisément le projet portuaire qui bénéficiera le plus de l'injection de capitaux destinés à stimuler le développement. Un peu plus de 12 milliards de dirhams marocains - environ 1,1 milliard d'euros - seraient alloués au port. Le port est situé à environ 40 kilomètres au nord de la ville de Dakhla et s'appuie sur une zone industrielle de 1 650 hectares. Il s'agit actuellement d'une zone de commerce et de pêche, qui doit être transformée en une plateforme compétitive et autonome afin d'attirer les investissements étrangers.
Bien qu'il soit la priorité, le port atlantique n'est pas le seul projet sur lequel le royaume alaouite travaille à Dakhla. Les futures zones de distribution et de commerce de Guerguerat et Bir Kunduz, la route Tiznit-Dajla et le raccordement de la ville de Dakhla au réseau électrique national sont quelques-unes des initiatives à mettre en œuvre. Par ailleurs, la route reliant Tiznit à Dakhla a depuis longtemps été modernisée grâce à un investissement de 10 milliards de dirhams (950 millions d'euros).
En février dernier, le chef des travaux de la direction provisoire chargée de l'aménagement de la route nationale, Yassine Zitoune, a indiqué que le taux d'avancement de ce projet entre Tiznit et Laayoune - situé à mi-chemin entre Dakhla et Tiznit - avait dépassé 41%. On espère qu'une fois achevée, la nouvelle route facilitera la création d'un pôle économique reliant la Mauritanie, le Maroc et l'Afrique subsaharienne. L'objectif est de créer le plus grand nombre possible d'alternatives pour stimuler les échanges et le commerce tant à l'intérieur du pays que par les investisseurs étrangers.
On s'attend à ce que les investisseurs extérieurs soient les moteurs d'un autre des projets les plus ambitieux de la région, la ville intelligente de Dakhla. Cette initiative s'inscrit dans une nouvelle génération d'initiatives urbaines fondées sur le développement durable et un réseau de transport urbain totalement renouvelé. Le projet couvrira 275 hectares et sera financé conjointement par le secteur public et le secteur privé - des promoteurs immobiliers affiliés au groupement d'intérêt économique (GIE).
Dakhla est une région dans laquelle le gouvernement marocain fonde de grands espoirs, comme il l'a démontré au cours des derniers mois. Il ne faut pas oublier que c'est à cet endroit que le Maroc a reçu les ambassadeurs des pays du Golfe à la fin du mois de juin de cette année, dans le but d'attirer de nouveaux investisseurs dans la région. L'importance de Dakhla est fondamentale étant donné qu'elle occupe environ 20 % de l'ensemble du territoire du royaume, que son PIB par habitant est le double de la moyenne nationale et qu'elle est responsable de 2 % du PIB national, des chiffres qui placent Dakhla au premier plan de l'économie marocaine.
