Imputan a González Laya por la entrada de Brahim Ghali a España
Le président du tribunal de première instance n° 7 de Saragosse, Rafael Lasala, poursuit son enquête sur l'entrée en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a provoqué une importante crise diplomatique entre l'Espagne et le Maroc.
Dans cette enquête, le magistrat a appelé à témoigner l'ancienne ministre des affaires étrangères, Arancha González Laya, qui était responsable de la diplomatie espagnole lorsque l'avion transportant le Ghali a atterri à la base aérienne de Saragosse. Ghali serait arrivé à la base pour être transféré dans un hôpital de Logroño afin d'y être soigné pour des troubles causés par le COVID-19.
La décision du magistrat intervient à la demande de l'avocat de l'action populaire, Antonio Urdiales, qui estime que le témoignage de Laya est essentiel.
Pour l'instant, la date exacte à laquelle Laya témoignera devant le juge est inconnue. En juillet dernier, l'ancien ministre a été limogé par Pedro Sánchez après un vaste remaniement gouvernemental. Depuis lors, l'administration a gardé un silence strict sur l'identité du responsable de l'entrée de Ghali.
Après la confirmation de la présence du leader en Espagne, le Maroc a exprimé son mécontentement de ne pas avoir été informé de cette décision au préalable. Cet arrangement a déclenché une crise entre l'Espagne et le Maroc qui a conduit à l'entrée illégale de quelque 8 000 migrants à Ceuta, sous l'inaction de la sécurité frontalière marocaine.
À cet égard, le Maroc a finalement reconnu que, bien que l'entrée du Ghali ait été la raison qui a déclenché le conflit diplomatique, la véritable cause était la position de l'Espagne sur la proposition d'autonomie marocaine concernant la question du Sahara occidental.
De même, Rafael Lasala a également cité comme témoins l'ancien chef de cabinet de l'ancienne vice-présidente Carmen Calvo, suite à la déclaration du numéro 2 de Laya, Camilo Villarino, qui a confirmé qu'"il l'aurait appelé pour confirmer l'entrée du Ghali en Espagne".
Aujourd'hui, Ghali aurait repris ses activités après qu'il avait eu été confirmé par un tweet publié par le Front Polisario lui-même que le leader du Polisario était retourné dans les camps de réfugiés de Tindouf en Algérie. En ce sens, le Ghali a quitté l'Espagne le 2 juin dernier après que le juge ait rejeté les poursuites judiciaires l'accusant d'être responsable de prétendus crimes contre l'humanité après avoir déclaré que "les déclarations des témoins ne correspondent pas aux affirmations des poursuites judiciaires".