L'armée israélienne a entamé l'"Opération Aube" visant à anéantir plusieurs enclaves djihadistes à Gaza et en Cisjordanie

Israël élimine un chef du Jihad islamique

photo_camera REUTERS/SUHAIB SALEMA - Tirs de roquettes de Gaza sur Israël

Gaza a de nouveau été le théâtre d'un nouvel affrontement entre l'armée israélienne et le Jihad islamique palestinien, au cours duquel le numéro deux de l'organisation terroriste, identifié comme Tayseer al-Jabari, et neuf Palestiniens, dont un mineur, auraient été tués. En outre, au cours des dernières heures, Israël aurait capturé 19 autres membres du Jihad islamique.  

Ces développements interviennent après plusieurs jours de tension suite à l'arrestation par Israël de Basem Saadi, haut responsable du Jihad islamique, dans un camp de réfugiés de la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée. Une détention à laquelle l'organisation terroriste a menacé qu'il y aurait des "conséquences".  

Quelques heures après l'arrestation de Saadi, Israël a ordonné la fermeture des postes-frontières avec Gaza par crainte de représailles, ainsi que la fermeture de plusieurs routes dans les zones israéliennes bordant la Cisjordanie. Ces derniers jours, le Premier ministre israélien Yair Lapid aurait tenu plusieurs réunions avec des responsables de la défense pour se préparer à ce qu'ils considèrent comme une attaque palestinienne imminente. 

Cette attaque n'était pas une mise en scène, mais cela n'a pas empêché Israël de lancer l'opération "Aube" contre le terrorisme dans la bande de Gaza. Par la suite, le groupe terroriste a lancé ce qui représente à ce jour 160 attaques contre des zones du sud et du centre d'Israël, qui ont été interceptées. Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a déclaré avant l'attaque que "à nos ennemis, et plus particulièrement aux dirigeants du Hamas et du Jihad islamique palestinien, je voudrais dire : votre temps est écoulé. La menace sera éliminée d'une manière ou d'une autre.   

Il a ajouté que "l'État d'Israël et son armée poursuivront leurs opérations, conscients de la responsabilité qui pèse sur nos épaules : défendre les communautés et les citoyens du sud d'Israël. Et pour défendre les citoyens de tout l'État d'Israël. Selon M. Gantz, Israël "ne cherche pas le conflit" mais "n'hésitera pas à défendre ses citoyens, si nécessaire".  

Dans ce climat de tension et de violence, qui n'est toutefois pas une situation nouvelle pour les parties israélienne et palestinienne, le secrétaire général du mouvement palestinien du Jihad islamique (JI), Ziad al-Nakhala, a menacé d'attaquer le centre d'Israël, notant que "l'occupation israélienne paiera un lourd tribut à son agression contre Gaza, et qu'il n'y a pas de ligne rouge ni de médiation après aujourd'hui", et a souligné que "Tel Aviv sera une cible pour nos missiles"

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Nakhala a appelé les Palestiniens "gouvernés par le Fatah à faire leur devoir face à cette agression, qu'ils soient à Gaza ou en Cisjordanie".  

Face à la médiation que des pays comme l'Égypte tentent de mener dans la bande de Gaza pour tenter de faire cesser les hostilités, Nakhala rejette le rôle du Caire et exhorte "les résistants" à "ne pas reculer ni hésiter (...) faire savoir aux Égyptiens que l'agression est la nature de l'occupation et que nous répondrons avec force".  

D'autre part, bien que le Hamas n'ait pas participé aux attaques lancées depuis Gaza, le groupe s'est montré "solidaire" du Jihad islamique après avoir déclaré que "la résistance armée palestinienne est unie contre l'agression". Selon une déclaration publiée par le porte-parole du groupe Hamas, Hazem Qasam, "l'occupation a franchi les lignes rouges et le moment est venu pour nous de donner une leçon à l'occupation et d'en payer le prix". 

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Les attaques israéliennes se poursuivent dans toute la bande de Gaza, tandis que les rues de Gaza sont devenues désertes à l'aube, selon les différentes chaînes de télévision palestiniennes. 

Après l'annonce de l'assassinat de Tayseer al-Jabari, les brigades iraniennes d'Al-Quds ont juré de se venger. À cet égard, le chef du Jihad islamique lui-même, Ziad al-Najala, a déclaré sur la chaîne de télévision libanaise Al Mayadin, contrôlée par la milice pro-iranienne du Hezbollah, qu'"il n'y a plus de lignes rouges et que Tel Aviv et d'autres villes subiront le poids de nos roquettes". D'autre part, face aux menaces continues des deux groupes, Israël a indiqué la possibilité d'étendre l'opération contre les enclaves djihadistes, dans ce qui est déjà connu comme l'un des plus grands affrontements depuis mai 2021, lorsque le Hamas a mené plusieurs attaques à la roquette contre Israël.  

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