Les discussions porteront également sur l'accélération du processus de reconstruction à Gaza

L'Égypte invite le Hamas, les Palestiniens et Israël à de nouvelles discussions

AFP PHOTO / HO / PRESIDENCIA EGIPCIA - Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (R) rencontrant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

L'Égypte a invité Israël, le Hamas et l'Autorité palestinienne à tenir des entretiens séparés visant à consolider le cessez-le-feu qui a mis fin à une guerre de 11 jours entre Israël et les dirigeants militants du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré jeudi un responsable des services de renseignement égyptiens. Les discussions porteront également sur l'accélération du processus de reconstruction de Gaza, selon l'agence de presse AP. 

"Nous recherchons une trêve à long terme, permettant de nouvelles discussions et éventuellement des pourparlers directs", a déclaré le fonctionnaire, qui connaissait bien les procédures ayant conduit au cessez-le-feu et qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat car il n'était pas autorisé à informer les journalistes.

La guerre de 11 jours a tué plus de 250 personnes, pour la plupart des Palestiniens, et a causé des destructions considérables dans ce territoire côtier appauvri. Les estimations préliminaires évaluent les dommages à des centaines de millions de dollars. L'Égypte a contribué à la négociation d'un accord entre les deux parties.

ZUMA/MAHMOUD AJJOUR - Le leader palestinien du Hamas Ismail Haniyeh s'exprime lors d'une conférence de presse dans la ville de Gaza

Le ministre israélien des affaires étrangères, Gabi Ashkenazi, conduira la délégation israélienne à cette réunion sans précédent "au début de la semaine prochaine", comme l'a confirmé aujourd'hui la radio Galatz, la station de radio officielle de l'armée israélienne.

Du Hamas viendra le chef politique du mouvement, Ismail Haniyeh, qui se rendra au Caire "dans les prochains jours" pour "discuter de la stabilisation du cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza", selon l'agence Efe.

Il a expliqué que les pourparlers pourraient commencer dès la semaine prochaine, et qu'Israël a donné son approbation initiale, mais qu'un ordre du jour définitif est encore en cours d'élaboration. Il a également déclaré qu'il était question d'une éventuelle libération de prisonniers palestiniens en Israël en échange d'Israéliens détenus par le Hamas. Ces deux questions ont été abordées avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, lors de sa visite hier, et avec le ministre qatari des affaires étrangères, qui était au Caire mardi.

Un responsable israélien a déclaré que le gouvernement travaillait en étroite collaboration avec les responsables égyptiens "pour renforcer le cessez-le-feu", mais n'a pas voulu confirmer si des responsables israéliens participeront prochainement à d'autres discussions officielles. Le fonctionnaire s'est exprimé sous couvert d'anonymat car il discutait des coulisses de la diplomatie.

AFP/ALEX BRANDON-El Secretario de Estado de EE.UU., Antony Blinken (izq.), y el presidente palestino, Mahmud Abbas, hacen una declaración conjunta, el 25 de mayo de 2021, en la sede de la Autoridad Palestina en la ciudad cisjordana de Ramallah

Blinken a terminé mercredi une visite de deux jours au Moyen-Orient visant à cimenter le cessez-le-feu et à collecter des fonds pour la reconstruction. L'un des objectifs des États-Unis est de veiller à ce que toute aide ne tombe pas entre les mains du Hamas, qui s'oppose au droit d'existence d'Israël et est considéré comme un groupe terroriste par Israël et les États-Unis.

Le fonctionnaire égyptien a déclaré que l'un des mécanismes possibles pour s'en assurer est un comité international dirigé par l'Égypte ou les Nations unies pour superviser les dépenses.

Abdelatif al-Qanou, porte-parole du Hamas, a confirmé que le chef du groupe, Ismail Haniyeh, se rendrait au Caire la semaine prochaine et que le groupe était ouvert à la discussion d'un échange de prisonniers. Selon El-Qanoua, les pourparlers du Caire porteront également sur les moyens de réaliser l'unité palestinienne entre les habitants de Gaza et ceux des zones occupées par Israël en Cisjordanie.

AFP/ MAHMUD HAMS  -   Los palestinos evalúan los daños causados por los ataques aéreos israelíes, en Beit Hanun, en el norte de la Franja de Gaza, el 14 de mayo de 2021

La bande de Gaza est dirigée par le Hamas depuis que le groupe a pris le pouvoir au détriment de l'Autorité palestinienne en 2007, ce qui a déclenché un blocus strict de la part d'Israël et de l'Égypte. Depuis lors, le président palestinien Mahmoud Abbas dirige des zones autonomes de la Cisjordanie occupée par Israël et a une influence limitée à Gaza. L'Autorité palestinienne n'a pas fait de commentaire immédiat sur son aide.

La guerre a été déclenchée après des semaines d'affrontements à Jérusalem entre la police israélienne et des manifestants palestiniens à l'intérieur et autour de la mosquée Al-Aqsa, construite au sommet d'une colline vénérée par les juifs et les musulmans, qui a connu plusieurs flambées de violence entre Israéliens et Palestiniens au fil des ans. Les manifestations visaient à dénoncer le maintien de l'ordre israélien dans la région pendant le mois sacré du ramadan et la menace d'expulsion de dizaines de familles palestiniennes par des colons juifs.
 

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