L'épidémie d'Omicron oblige à annuler plus de 6 000 vols dans le monde entier

Flight Aware, une société américaine spécialisée dans la fourniture de données de vol en temps réel, a indiqué que plus de 6 000 vols ont été annulés dans le monde entier à Noël et à la veille de Noël. Cette situation est due à la progression irrésistible de la nouvelle variante du coronavirus, connue sous le nom d'omicron, qui est dans une phase d'expansion mondiale irrésistible et les pays doivent prendre des mesures d'urgence à la suite de sa progression. 

Selon la marque américaine, à 9 heures du matin, sur la côte est des États-Unis, 4 900 vols internationaux avaient déjà été suspendus. En outre, 15 837 voyages ont été retardés pour atteindre leur destination.  

Plusieurs compagnies aériennes ont dû publier des communiqués pour expliquer à leurs voyageurs ce qui se passe, ainsi que pour les informer qu'elles vivent une situation unique. La compagnie aérienne américaine, Delta, a expliqué que plusieurs problèmes se posent. L'un d'entre eux est l'impact de Covid-19, qui, outre le fait que les gens doivent se confiner en raison de la contagion, les travailleurs de l'entreprise souffrent de la même chose et sont donc incapables de fonctionner. Ils signalent également que les conditions météorologiques dans certains endroits entraînent des difficultés pour effectuer les déplacements. United est une autre entreprise qui subit les effets du virus. Dans sa déclaration, elle a prévenu que son personnel n'était pas disponible pour travailler en raison de l'impact direct de la nouvelle variante.  

D'autre part, ces situations obligent les compagnies aériennes à devoir discuter avec les syndicats pour trouver une solution à ce désagrément. Airlines for America, un groupe syndical représentant les compagnies aériennes Delta, United et American, a envoyé une lettre à Rochelle Walensky, directrice des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), afin qu'elle réponde à ces demandes. Le groupe de compagnies aériennes demande un assouplissement des mesures imposées par cette institution sur le confinement des personnes infectées par le Covid-19, car le CDC conseille dix jours de repos, tandis que Airlines for America demande un maximum de cinq jours. D'autre part, et en contradiction avec les compagnies aériennes, le syndicat des hôtesses et stewards a demandé au directeur du centre de maintenir les dix jours d'isolement pour la sécurité de tous. 

L'effet omicron oblige les pays à prendre des décisions risquées qui pourraient paralyser l'économie mondiale. À tout cela s'ajoute le fait que la variante a coïncidé avec la campagne de Noël, l'un des mois où la plupart des gens se déplacent d'un pays à l'autre pour profiter des fêtes de fin d'année dans leur lieu d'origine. Le FMI - Fonds monétaire international - a déjà souligné il y a quelque temps que le virus reste le principal facteur de risque pour l'économie mondiale. Et bien qu'elle ne soit pas aussi meurtrière que ses prédécesseurs, la variante a obligé différents territoires à se blinder, ce qui affecte sérieusement la croissance économique.

"Une nouvelle variante qui peut se propager rapidement peut entamer la confiance et, à cet égard, nous sommes susceptibles de voir des réductions dans nos projections d'octobre pour la croissance mondiale", a averti la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. 

Les restrictions que les nations prennent sont différentes. Certains pays européens comme l'Allemagne, le Portugal et la Finlande ont pris des mesures contre les secteurs des loisirs et de la restauration, qui seront à nouveau touchés par le virus. La France et l'Italie, suite à l'impact des positifs après les vacances de Noël, développent déjà des mesures de confinement. Le Maroc a fermé ses frontières il y a près d'un mois et les Pays-Bas sont en confinement obligatoire décrété par le gouvernement pour freiner la propagation du virus.  

Les experts prédisent que l'année 2022 sera difficile sur le plan économique après la pause du dernier trimestre de cette année. L'inflation mondiale est le risque le plus redouté par les experts pour l'année à venir, car les autorités économiques n'excluent pas que les mesures soient maintenues et qu'il faille faire face à l'inflation en fonction de l'évolution des événements. En revanche, le FMI prévoit que le PIB mondial augmentera et restera supérieur à sa moyenne, mais à un rythme plus lent que cette année, en raison du coronavirus.