La FIFA soutient la Coupe arabe 2021 qui verra pour la première fois le hors-jeu automatique
Le stade Al-Bayt, d'une capacité de 60 000 places, situé dans la municipalité de Jor au Qatar, sera le premier stade à accueillir le nouveau format de la Coupe arabe, que la FIFA soutient depuis sa création en 1963.
La Coupe des confédérations appartient au passé et la FIFA se tourne désormais vers les pays arabes pour organiser ses tournois les plus chers. Si la Coupe du monde Qatar 2022 a marqué un changement de cap pour l'instance dirigeante du football mondial, la Coupe arabe est le prélude parfait aux stades spectaculaires qui suscitent tant de controverses sur la sécurité des ouvriers.
Il s'agit de la dixième édition d'un tournoi disputé par des équipes du Maghreb et du Moyen-Orient. L'Irak domine l'armoire à trophées avec quatre titres, l'Arabie saoudite en a deux et l'Égypte, la Tunisie et le Maroc, champion en titre de 2012, en ont chacun un. La guerre du Liban de 1982 a empêché sa tenue et le manque de sponsors a également empêché la tenue de la Coupe en 2009, bien qu'elle n'ait jamais été un événement régulier. Elle a même été rebaptisée "Coupe des Nations de Palestine" entre 1972 et 1975.
Ce que la FIFA veut obtenir cette année, c'est que les stades de la Coupe du monde au Qatar puissent être testés dans le cadre d'une compétition officielle, car la plupart d'entre eux sont de nouveaux sites qui ne commenceront pas à fonctionner avant novembre 2022.
Dans l'État du Qatar, il y aura des stades dans la municipalité de Jor, déjà mentionnée, dans la municipalité d'Al-Wakrah avec le stade Al-Janoub de 40 000 places et dans la municipalité d'Al-Daayen où se trouve le stade Lusail Iconic de 94 500 places, mais qui ne sera pas disponible pour la Coupe arabe. À Doha, on trouve le stade 974, le stade le plus durable du monde, qui sera démantelé après la Coupe du monde et dont les pièces seront données à des pays sous-développés ; le stade Al-Thumama, d'une capacité de 69 000 places ; dans la municipalité de Rayan, dans la région de Doha, le stade de la Fondation du Qatar, d'une capacité de 45 350 places ; le stade international Khalifa, d'une capacité de 50 000 places, et le stade Ahmed bin Ali, d'une capacité de 44 700 places.
Sur les 23 équipes présentes dans la course à la Coupe du monde 2022, il y a un groupe de favoris sur le papier composé du Qatar, de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc. Un échelon plus bas se trouvent l'Égypte, l'Arabie saoudite, l'Irak et les Émirats arabes unis. Les autres sont des équipes plus modestes comme le Liban, le Soudan, la Jordanie, la Palestine, la Syrie, la Mauritanie, Oman et Bahreïn.
Dans le groupe A, le Qatar, pays hôte de la Coupe arabe 2021 et de la Coupe du monde 2022, se distingue. L'équipe est entraînée par le Catalan Félix Sánchez Baus depuis 2017, bien que son séjour dans le pays ait commencé en 2006 lorsqu'il est arrivé à l'Aspire Academy. L'équipe qatarie a participé à la Gold Cup en juillet 2021 avec une grande performance, perdant en demi-finale contre les États-Unis. Depuis, les choses ne vont pas si bien et ils ont perdu plusieurs fois contre des équipes européennes comme le Portugal, l'Irlande et la Serbie.
Dans le groupe B, la Tunisie s'impose comme l'un des favoris pour le titre car beaucoup de ses joueurs jouent pour des équipes françaises ou anglaises, comme c'est le cas d'Hannibal Mejbri, le jeune de 18 ans qui joue pour Manchester City. Cependant, pour ce tournoi, de nombreuses équipes ne s'engagent pas auprès des grandes équipes européennes et se passent de joueurs importants.
Dans le groupe C, le Maroc et l'Arabie Saoudite semblent être les équipes qui se qualifieront pour le prochain tour. L'équipe d'Halilhodzic est en train d'améliorer son football de façon exponentielle après avoir investi dans le système des jeunes et dans de grands joueurs qui sont arrivés dans des équipes européennes comme Bono ou En-Nesiry (Séville), Achraf (PSG) ou Ziyech (Chelsea) bien que tout indique que ce sera une combinaison de joueurs locaux qui ira à la Coupe Arabe puisqu'en janvier ils joueront la Coupe d'Afrique des Nations, un tournoi plus important pour les intérêts du pays.
Dans le cas de l'Arabie saoudite, tout est entre les mains des jeunes joueurs, car la plupart d'entre eux font partie des U-23 et certains de l'équipe senior qui viennent de faire leurs débuts. Hervé Renard ne sera pas sur le banc et un assistant sera en charge des fils du désert. Ils essaient d'utiliser le tournoi pour faire grandir les joueurs en vue des championnats de l'été prochain et, surtout, de concentrer leurs intérêts sur la qualification pour la Coupe du monde au Qatar, où leurs rivaux pour une place dans l'événement seront Oman, le Japon, la Chine et l'Australie dans un groupe qu'ils mènent.
Dans le groupe D, l'Algérie disposera également d'une équipe privée de joueurs évoluant dans les plus grands championnats européens, comme le capitaine Riyad Mahrez de Manchester City. L'équipe égyptienne de Carlos Queiroz sera également privée de la star de Liverpool Mohamed Salah et d'autres joueurs de Premier League qui visent également la Coupe d'Afrique des Nations 2022.
Le tournoi perd de son importance car il n'y a pas d'équipes européennes et les grandes stars des autres équipes ne peuvent pas quitter leur compétition. L'une des raisons qui a poussé la FIFA à tester des modifications de la VAR est la mise en place du hors-jeu automatique. Dans six stades, un système d'intelligence artificielle enverra un message instantané au VAR lorsqu'un joueur sera hors-jeu, mais il appartiendra alors à l'arbitre de décider s'il doit ou non intervenir dans le jeu.
