L'ONU a appelé à des "processus d'enquête indépendants, impartiaux et transparents" sur la répression et les violations des droits de l'homme

La répression iranienne s'intensifie

PHOTO/AFP - Selon Iran Human Rights, au moins 416 personnes, dont 51 enfants, ont été tuées par les autorités iraniennes

Les protestations se poursuivent en Iran, plus de deux mois après la mort de Mahsa Amini, 22 ans. Alors que les manifestations se poursuivent, la violence policière et le nombre de morts ont augmenté. Selon Iran Human Rights, au moins 416 personnes, dont 51 enfants, ont été tuées par les autorités iraniennes. Comme c'est le cas depuis le début de la vague de protestations, la province du Sistan et du Baloutchistan, ainsi que la région du Kurdistan, restent les zones où l'on enregistre le plus de décès. 

À cet égard, l'organisation basée en Norvège avertit qu'outre "l'utilisation criminelle de balles réelles contre des manifestants dans tout le pays", les autorités ont également "tué de manière systématique et disproportionnée des personnes sans défense dans les régions ethniques baloutches et kurdes". Iran Human Rights rappelle que cela "équivaut à des crimes contre l'humanité" et appelle une nouvelle fois la communauté internationale à agir.

En raison des violations flagrantes des droits de l'homme commises par les autorités du régime et des multiples demandes des Iraniens du monde entier, les Nations unies ont finalement approuvé l'ouverture de processus d'enquête dans le pays. Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a appelé à des "processus d'enquête indépendants, impartiaux et transparents" sur la répression des autorités. Au sein de l'organe des Nations unies, 25 pays ont voté en faveur du lancement de tels processus et six contre - l'Arménie, la Chine, Cuba, l'Érythrée, le Pakistan et le Venezuela - tandis que 16 se sont abstenus.  

Les diplomates occidentaux ont assuré que ces enquêtes obligeront les responsables à "rendre des comptes", bien que l'Iran ait, comme on pouvait s'y attendre, rejeté la résolution comme "un stratagème politique arrogant".

Pendant ce temps, les autorités et les forces de sécurité relevant des Gardiens de la révolution continuent de recourir à la violence et à la torture contre les manifestants. Depuis le début des protestations, ils ont vu leur pouvoir augmenter et, en fait, les analystes disent que le pays est en passe de devenir une dictature militaire. Fatallah Nejad, un politologue irano-allemand cité par Al-Arab, souligne que les Gardiens de la révolution font tout leur possible pour maintenir leur contrôle total en Iran. 

Pour faire face aux protestations, les Gardiens de la révolution ont déployé des unités de la milice Basij dans tout le pays. Les autorités ont signalé la mort de plusieurs membres du Basij depuis le début des manifestations. En fait, selon l'agence de presse Tasnim, un milicien Basij a été tué cette semaine au Kurdistan.

Cette vague de protestations met le régime iranien sur la sellette, cible des critiques de tous les secteurs de la société. Des avocats, des chanteurs et même des sportifs se sont élevés contre le gouvernement, qui a réagi en engageant des poursuites judiciaires. Le dernier à avoir été arrêté est le footballeur Voria Ghafouri, accusé d'"insulte et d'atteinte à l'équipe nationale de football" et de "propagande"

À cet égard, l'équipe nationale iranienne a également montré son rejet du régime lors de la Coupe du monde. Avant leur premier match contre l'Angleterre, les joueurs ont choisi de ne pas chanter l'hymne, bien qu'ils l'aient chanté lors du deuxième match. Néanmoins, des huées contre le symbole national ont continué à être entendues depuis les tribunes. 

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