Le pays russe affirme qu'une fuite de pétrole en est la cause, mais l'Union européenne ne croit pas aux explications de la Russie

La Russie met à exécution son annonce et ne redémarre pas le gazoduc Nord Stream

PHOTO/FILE - Gazoduc Nord Stream

Le consortium gazier russe Gazprom a mis à exécution l'annonce faite la veille de suspendre jusqu'à nouvel ordre le transit de gaz vers l'Europe par le gazoduc Nord Stream en raison d'une fuite, en ne reprenant pas le flux ce matin, selon les données de la société de gestion des infrastructures.

Toutes les nominations pour chaque tranche horaire de cette journée sont à zéro, selon les données opérationnelles recueillies par la société suisse Nord Stream AG.

Gazprom, qui contrôle le gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique, a donc concrétisé son annonce vendredi de l'arrêt complet du transit de gaz par Nord Stream en raison d'une fuite d'huile découverte dans une turbine lors de travaux de maintenance sur une unité de compression, la seule encore en service.

La compagnie gazière russe avait promis, avant de fermer le gazoduc pendant trois jours pour ces tâches, de reprendre l'approvisionnement de l'Europe tôt ce matin à 04h00 heure de Moscou (01h00 GMT) aux niveaux antérieurs, c'est-à-dire à 20% de sa capacité ou 33 millions de mètres cubes par jour, ce qu'elle n'a pas fait, affirmant que la fuite de pétrole ne garantit pas un fonctionnement sûr.

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Dans le même temps, elle a assuré que l'élimination complète des fuites d'huile dans les turbines "n'est possible" que dans un atelier spécialisé, faisant référence au fournisseur allemand Siemens.

La société allemande a toutefois souligné qu'aucune raison technique ne justifiait la fermeture de l'oléoduc, car ces fuites n'affectent normalement pas le fonctionnement d'une turbine et peuvent être colmatées sur place dans le cadre d'un processus de routine.

L'Union européenne (UE) ne croit pas non plus à la raison de la fermeture du gaz, la décrivant comme une "erreur". Le président du Conseil européen, Charles Michel, a assuré que l'utilisation du gaz par la Russie "comme une arme" ne changera pas "la détermination de l'Union européenne (UE)", qui "accélérera son chemin vers l'indépendance énergétique".

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