En réponse aux dernières avancées de l'armée ukrainienne, qui avait repris des zones appartenant aux régions annexées par Vladimir Poutine, et à l'attaque du pont de Kertch en Crimée

La Russie riposte à Kiev

REUTERS/VALENTYN OGIRENKO - Des voitures en flammes après des frappes de missiles russes, alors que l'attaque de la Russie se poursuit, à Kiev, en Ukraine, le 10 octobre 2022

L'Ukraine subit une recrudescence des attaques de l'armée russe. La Russie attaque maintenant Kiev en réponse aux avancées des forces armées ukrainiennes dans les régions illégalement annexées par Vladimir Poutine et à l'attaque du pont de Kertch en Crimée, dont les causes sont toujours en cours d'investigation.  

Les explosions dans la capitale de Kiev lundi sont arrivées comme un lourd marteau qui n'a cessé de marteler la principale ville ukrainienne sous forme de bombardements. 

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Les attaques de missiles russes ont fait des dizaines de morts et de blessés dans la ville de Kiev. Il s'agit de l'offensive la plus violente menée par l'armée russe, après que Moscou a pris certaines décisions pour changer le cours de la guerre en raison des revers subis dernièrement par l'armée ukrainienne, comme la nomination du controversé Sergueï Surovikin, un général d'aviation surnommé "le boucher de Syrie", comme principal commandant des troupes russes sur le territoire ukrainien, en remplacement d'Alexandre Dvornikov, qui était le chef visible du commandement des troupes russes depuis avril. En 2017, Surovikin a dirigé la mission russe en Syrie, recevant le titre de Héros de la Russie, mais étant également accusé d'employer prétendument des tactiques "controversées", comme le bombardement aveugle de combattants anti-gouvernementaux, comme le rapporte The Guardian. Le haut commandant militaire russe avait été exposé aux conflits en Tchétchénie et en Syrie, et les services de renseignement militaires britanniques sont allés jusqu'à affirmer que c'est dans ces scénarios que sa "brutalité" s'est formée. Le décoré Surovikin était chargé de commander les forces du sud dans la bataille sur le territoire ukrainien et il y a quelques jours, il a pris le commandement des troupes russes sur le front ukrainien, au moment même où des offensives virulentes, comme la dernière en date sur la capitale ukrainienne, se préparent.  

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Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a publié un communiqué sur son compte Telegram officiel dans lequel il indique qu'après 8h30, heure locale, plusieurs explosions ont touché le quartier de Chevtchenkiv, dans le centre de la capitale, où se trouve le siège des services secrets ukrainiens, le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU), que Moscou rend responsable de l'attaque de samedi sur le pont de Crimée. Klitschko a également recommandé, via les médias sociaux, que la population se rende dans les abris avec des vêtements chauds, de la nourriture et des fournitures. "Les terroristes russes ne s'arrêtent pas. Toutes les régions d'Ukraine sont attaquées. La menace de nouvelles attaques continue. Restez dans les abris avec des vêtements chauds, de l'eau, de la nourriture et des chargeurs de téléphone. Ne vous rendez pas encore en ville", a déclaré le maire, qui a également indiqué que les stations de métro souterraines fonctionnent comme des abris, mais qu'il n'y a pas de trafic car tous les services sont en "mode d'urgence". 

Les bombardements russes pourraient avoir laissé des pertes massives, si l'on en croit les images et les comptes rendus sur les médias sociaux de l'ampleur presque sans précédent de la guerre sur le territoire de Kiev ces derniers temps.  

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Le service d'urgence ukrainien a indiqué qu'il y avait des morts et des blessés à la suite des bombardements, mais sans pouvoir préciser de chiffres précis pour le moment. Le ministère ukrainien de l'Intérieur a indiqué qu'au moins 14 personnes avaient été tuées et 24 autres blessées dans les explosions qui ont secoué la capitale, Kiev.  

Il s'agit de la première attaque de missiles russes sur Kiev depuis juin, signe que la Russie a intensifié son offensive après les revers subis dans le Donbas et après l'attaque du pont de Kertch en Crimée, qui a détruit les deux voies de la route reliant la Russie à la péninsule sur plus de 100 mètres et causé des dommages à la voie ferrée.

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Pendant ce temps, dans le sud du pays, l'offensive russe s'intensifie également. L'armée russe poursuit son bombardement aveugle de Zaporiyia avec de nouvelles attaques contre des bâtiments civils. Dnipro et Lviv sont d'autres enclaves qui ont subi la violence des dernières attaques russes.  

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Selon un rapport de la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, la Russie a utilisé 83 missiles et 17 drones de fabrication iranienne lors du bombardement de plusieurs villes ukrainiennes lundi, comme le rapporte l'agence de presse EFE. Selon un porte-parole des forces aériennes ukrainiennes, cité par le Kyviv Independent, 43 des missiles ont été abattus par les défenses ukrainiennes.

De son côté, le président ukrainien Volodymir Zelensky a publié sur sa chaîne Telegram des photos des conséquences des attaques à Kiev, déclarant qu'"au 229e jour de cette guerre totale, ils essaient de nous détruire et de nous effacer de la surface de la terre". "Ils veulent détruire notre peuple qui dort chez lui à Zaporiyia, tuer les gens qui vont travailler à Dnipro et à Kiev. L'attaque aérienne ne diminue pas dans toute l'Ukraine. Il y a des tirs de missiles. Malheureusement, il y a des morts et des blessés", a souligné Zelenski. 

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