Argelia descarta la asistencia de Mohamed bin Salman a la cumbre de la Liga Árabe
Le sommet de la Ligue arabe en Algérie commence mal. Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, ne participera pas à la réunion pour des raisons de santé, selon un communiqué de la présidence algérienne publié par l'agence de presse étatique ASP.
Mohamed bin Salman a communiqué sa décision au président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d'une conversation téléphonique samedi soir, selon ASP.
MBS a transmis à Tebboune la recommandation de son équipe médicale, qui lui avait conseillé d'éviter de voyager. Le dirigeant de facto du royaume wahhabite a exprimé son "regret" de ne pouvoir être présent. Le bureau de M. Tebboune a déclaré que le président algérien "comprenait la situation" et "regrettait l'empêchement" du prince héritier, à qui il a souhaité "santé et bien-être".
Le gouvernement saoudien n'a jusqu'à présent fait aucun commentaire sur l'état de santé du prince héritier, âgé de 37 ans. Une note publiée par l'agence de presse étatique saoudienne SPA a confirmé la conversation téléphonique, mais n'a pas mentionné l'absence de MBS au sommet.
La dernière apparition publique du nouveau chef de gouvernement saoudien remonte au 16 octobre, lorsqu'il a reçu le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Djeddah.
Le dialogue entre MBS et Tebboune aurait également servi à discuter de l'état des relations "entre les deux pays frères", selon ASP. Les dirigeants auraient convenu d'approfondir la coopération bilatérale dans divers secteurs.
Ce n'est pas la première fois que le nouveau Premier ministre saoudien annule une visite en Algérie. Il l'a fait à la fin du mois d'août pour des raisons qui n'ont pas été divulguées. En réponse, le chef du gouvernement du pays maghrébin, Aiman Benabderrahmane, a écarté l'idée de se rendre à nouveau à Riyad après l'avoir fait pour la dernière fois en octobre 2021.
Bin Salman a été sous le feu des projecteurs ces dernières semaines après la décision de l'OPEP+, le cartel énergétique dirigé par l'Arabie saoudite, de réduire sa production de 2 millions de barils par jour, une mesure sévèrement critiquée par les États-Unis, qui fait grimper le prix du brut à l'échelle mondiale.
L'un des poids lourds du monde arabe ne sera pas présent à la réunion annuelle de l'organisme régional. Le 1er novembre, le sommet tiendra sa réunion la plus importante de ces dernières années compte tenu du contexte géopolitique actuel. Il s'agira également de la première réunion en face à face depuis le début de la pandémie.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, devrait assister à la réunion. Selon le quotidien algérien Al Chorouk, le monarque alaouite fait partie des dirigeants qui ont confirmé leur présence auprès des autorités algériennes en pleine crise bilatérale entre Rabat et Alger. Le média Jeune Afrique allait également dans ce sens en début de semaine.
S'il est confirmé, Mohammed VI sera rejoint à Alger par le président égyptien Abdel Fattah El Sisi, l'émir du Qatar Tamim bin Hamad, le roi Abdallah de Jordanie et le président mauritanien Ould Al Ghazouani, parmi une longue liste de dirigeants arabes.
