Il s'agit d'un important gisement de minerai de fer à Tindouf

Argelia rompe el pacto con Marruecos sobre la explotación del complejo minero de Ghara Jbilet

photo_camera REUTERS/YOUSSEF BOUDLAL - Image du site minier

L'Algérie a rompu son accord avec le Maroc sur le complexe minier de Ghara Jbilet et a donné l'ordre de commencer l'exploitation de ce site important dans la région de Tindouf.

Dans le cadre de cette rupture, dont les médias se sont fait l'écho, le ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Mohammed Arkab, a donné l'ordre de commencer les travaux. Cette situation tend encore plus les relations avec le royaume alaouite voisin, surtout après que l'État algérien a décidé de rompre ses relations avec le Maroc en août dernier en raison de diverses divergences politiques, notamment en ce qui concerne la gestion politique du conflit au Sahara occidental, une zone où le royaume entend établir une large autonomie sous souveraineté marocaine et où l'Algérie soutient le Front Polisario, qui réclame un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui.

Le Conseil des ministres algérien a accepté d'entamer la première phase du projet, qui "représente une importante source de revenus pour le pays" et revêt "une importance capitale pour faire avancer le rythme du développement local et national", selon des médias tels que Yabiladi et le Jour du Maroc.

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Selon les médias officiels algériens, le gisement couvre une superficie de 5 000 hectares, soit un tiers de la superficie totale du complexe. Les réserves de la région sont estimées à 1 milliard de tonnes de minerai de fer. Le fer n'est pas un minéral que l'on extrait à l'état pur, mais il est présent dans d'autres minéraux. Il est très précieux car il sert à fabriquer de l'acier, et peut également être utilisé dans la construction d'infrastructures et dans divers secteurs tels que l'industrie automobile, les équipements mécaniques, le fer et l'acier et les alliages et outils de toutes sortes.

Le ministre algérien Arbak a souligné que "ce projet passera par plusieurs étapes, de 2022 à 2040", expliquant que "la première sera développée de 2022 à 2025", avec l'extraction et le transport terrestre de "deux à trois millions de tonnes de minerais", avec le projet de construction de la ligne ferroviaire prévue entre la ville de Béchar et le site minier, comme l'indique également le média Yabiladi.

Avec cette décision sur les mines de Ghara Jbilet, l'Algérie a rompu les engagements qu'elle avait pris avec le Maroc au début des années 1970 concernant l'extraction de minerai de fer dans cette enclave.

Le 15 juin 1972, la délimitation officielle de la frontière maroco-algérienne prévoit l'exploitation conjointe du complexe minier de Ghara Jbilet. L'accord a été publié au Journal officiel algérien le 15 juin 1973 et ratifié par le gouvernement marocain le 22 juin 1992. Le document, qui porte le sceau du roi Hassan II et du président Houari Boumediene, indique que "compte tenu de la particularité qui caractérise les relations fraternelles existant entre l'Algérie et le Maroc, on ne peut admettre que la frontière constitue une barrière entre les deux peuples frères, car elle est en réalité un espace où se rencontrent les sentiments et les intérêts".

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Les deux chefs d'Etat avaient alors noté que "la conclusion du traité de délimitation des frontières entre l'Algérie et le Maroc et le traité de coopération en matière d'investissement de Ghara Jbilet confirment la ferme volonté de consolider les piliers d'une paix durable, à travers les années et les siècles".

La dernière décision algérienne constitue un nouvel épisode de malentendu entre les deux voisins nord-africains après la rupture des relations décrétée par l'Algérie en août de l'année dernière. 

Le Sahara occidental et d'autres désaccords politiques continuent de creuser un fossé entre les deux nations. Précisément sur la question sahraouie, le Maroc prend l'avantage sur son voisin maghrébin car sa proposition de large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine a reçu le soutien de grands pays comme les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni et même l'Espagne. La reconnaissance par la dernière administration américaine de Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara (réaffirmée par l'actuel gouvernement de Joe Biden) est venue compléter l'établissement par le Royaume de relations diplomatiques avec Israël, dans le sillage des fameux Accords d'Abraham de septembre 2020, par lesquels plusieurs pays arabes, comme les Émirats et Bahreïn, ont établi des liens politiques avec l'État israélien, un pas extrêmement important vers la pacification de la région du Moyen-Orient et la confrontation avec des ennemis communs comme la République islamique d'Iran, qui a été pointé du doigt par divers experts pour avoir déstabilisé la région et s'être immiscé dans les affaires d'autres États voisins par le biais de l'activité de groupes chiites partageant les mêmes idées, tels que le Hezbollah au Liban, le Front de mobilisation populaire en Irak et les rebelles houthis qui font la guerre au Yémen pour saper le gouvernement en place. De son côté, l'initiative de référendum pour le peuple sahraoui prônée par le Front Polisario bénéficie d'un soutien international moindre, y compris de la part de l'Algérie.

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