L'Arabie saoudite est la clé des nouvelles liaisons aériennes israéliennes vers l'Inde
Les compagnies aériennes israéliennes ont l'intention d'ouvrir de nouvelles routes vers l'Inde lorsque l'Arabie saoudite aura annoncé qu'elle lèvera les restrictions actuelles de son espace aérien sur les avions en provenance d'Israël.
Bien que les autorités saoudiennes aient annoncé vendredi qu'elles autoriseraient les vols à destination et en provenance d'Israël, la ministre israélienne des Transports, Merav Michaeli, estime que la mise en œuvre des nouvelles liaisons pourrait prendre plusieurs semaines, compte tenu de l'absence de relations entre les deux pays et des récentes discussions visant à inclure Oman dans le corridor élargi.
Avant cette annonce, les compagnies aériennes israéliennes ne pouvaient survoler le territoire saoudien qu'à destination des Émirats arabes unis et de Bahreïn. Mais la visite historique du président américain Joe Biden a permis de lever les anciennes restrictions et de faire un pas vers un éventuel rapprochement entre l'Arabie saoudite et Israël, un objectif auquel Biden travaille depuis des mois.
De son côté, l'Aviation civile saoudienne a justifié cette décision en invoquant la nécessité de remplir "ses obligations en vertu de la Convention de Chicago de 1944, qui stipule la non-discrimination entre les aéronefs civils utilisés dans la navigation aérienne internationale". Ils ont également affirmé que cette action contribuerait aux "efforts visant à consolider la position du Royaume en tant que plaque tournante reliant trois continents et à renforcer la connectivité aérienne internationale".
Pour éviter l'espace aérien saoudien, ces routes volent vers le sud au-dessus de la mer Rouge, autour du Yémen. Cela a augmenté le temps et les coûts de carburant pour les compagnies aériennes israéliennes.
Cela contribuerait donc à l'efficacité d'El Al Israel Airlines, lui permettant d'utiliser des avions plus petits sur sa route vers l'Inde et d'économiser du carburant sur ses vols presque quotidiens vers la Thaïlande, a déclaré Shlomi Am Shalom, un responsable de la compagnie, qui a ajouté que "nous pouvons prendre un gros avion et l'utiliser dans d'autres endroits comme l'Australie et le Japon".
À la suite de cette annonce, El Al Israel Airlines, la plus puissante compagnie aérienne israélienne, et sa rivale Arkia, ont toutes deux demandé des autorisations pour survoler l'Arabie saoudite. Grâce à ces nouvelles liaisons, les compagnies aériennes ont déclaré qu'elles seraient en mesure de relier Israël à l'Inde ou à la Thaïlande en moins de deux heures et demie.
La ministre Michaeli a déclaré que la levée des restrictions se traduirait à terme par une coordination directe entre les agences de l'aviation civile israélienne et saoudienne, même si elle a précisé que Riyad n'avait pas encore reconnu officiellement Israël.
"C'est une meilleure situation que l'aliénation totale et la communication zéro. Donc, quoi que nous puissions faire, nous devrions essayer et travailler pour construire une relation de plus en plus étroite et une confiance de plus en plus grande", a-t-elle ajouté.
Tout cela se traduirait par une baisse des tarifs aériens, que le ministère israélien du tourisme a lui-même fixé à environ 20 % du prix actuel. Cela améliorerait le flux de voyageurs vers Israël et, par conséquent, son économie et le développement du secteur touristique.
