L'Arabie saoudite va de l'avant avec sa nouvelle Stratégie nationale pour l'industrie
Le prince héritier et Premier ministre d'Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, a publié mardi la Stratégie nationale pour l'industrie afin d'atteindre les objectifs de la Vision 2030 saoudienne dans le cadre industriel. La stratégie se concentre sur 12 sous-secteurs afin de diversifier l'économie industrielle du Royaume tout en identifiant plus de 800 opportunités d'investissement d'une valeur de 273 milliards de dollars.
Le prince héritier saoudien, qui est également président du Conseil pour les affaires économiques et le développement, a déclaré lors de la présentation de la nouvelle stratégie que, grâce à cette stratégie et en partenariat avec le secteur privé, l'Arabie saoudite deviendra une puissance industrielle de premier plan qui contribuera à sécuriser les chaînes d'approvisionnement mondiales et à exporter des produits de haute technologie dans le monde entier. Il a ajouté que "nous avons toutes les capacités pour parvenir à une économie compétitive et à une économie industrielle durable, y compris de jeunes talents ambitieux, une situation géographique distinguée, des ressources naturelles riches et des entreprises industrielles nationales de premier plan".
La stratégie vise à mettre en place une économie industrielle qui attire les investissements, contribue à la diversification économique, au développement du PIB et des exportations non pétrolières, conformément aux objectifs de la Vision 2030. La Stratégie nationale pour l'industrie met l'accent sur l'investissement pour constituer un nouveau chapitre de croissance durable pour le secteur afin d'atteindre des rendements économiques ambitieux pour le Royaume. Ces rendements comprennent la multiplication par trois du Produit intérieur industriel et le doublement de la valeur des exportations industrielles.
L'Arabie saoudite vise à multiplier par six ses exportations annuelles de technologies de pointe. Cela permettrait de créer plus de 60 000 emplois bien rémunérés. Le plan global du Royaume consiste à créer un secteur manufacturier plus compétitif et plus flexible, à s'appuyer sur la force de son économie et à utiliser les matières premières exceptionnelles qui lui confèrent sa position de leader. Tout cela entraînerait une augmentation des investissements de 280 milliards de dollars, générant des avantages économiques supplémentaires.
Le secteur industriel est l'un des piliers de la Vision 2030 du Royaume saoudien et fait l'objet d'une grande attention. Le Programme national de développement logistique et industriel a été lancé et un ministère distinct a été créé pour s'occuper du secteur. Le nombre d'établissements industriels a ainsi doublé, passant de 7 206 usines au maximum en 42 ans. Leur nombre a augmenté de plus de 50 % après le lancement de la Vision 2030, pour atteindre 10 640 installations industrielles en 2022. Cette stratégie permettra de stimuler la croissance du secteur, en portant le nombre d'usines à environ 36 000 d'ici 2035.
Le Royaume a élaboré un modèle de gouvernance pour le secteur industriel en créant le Comité suprême de l'industrie, dirigé par le prince héritier, qui supervisera le développement du secteur. L'industrie saoudienne est actuellement le quatrième plus grand fabricant de produits pétrochimiques au monde ; elle produit également une quantité importante d'approvisionnement et de fabrication dans le monde entier. De nombreuses grandes entreprises industrielles nationales sont également impliquées dans la production de nombreuses autres industries. En outre, de nombreuses entreprises industrielles nationales remarquables contribuent à placer l'industrie saoudienne parmi les plus avancées au monde.
Le lancement de cette stratégie est conforme aux tendances industrielles mondiales telles que la Quatrième révolution industrielle, aux objectifs du Royaume et aux avantages concurrentiels que représentent sa situation géographique, l'abondance de ses ressources naturelles et de ses sources d'énergie, ses capacités humaines, son pouvoir d'achat et la stabilité de ses politiques monétaires, est-il précisé.
