Le président de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme a réagi dans un communiqué à une publication du quotidien El Pais sur l'organisation, lui attribuant des "agendas extra-humanitaires"

ASADEDH rechaza las informaciones que intentan desprestigiar sus actividades

REUTERS/ZOHRA BENSEMRA - Camp de réfugiés de Boudjdour à Tindouf, dans le sud de l'Algérie

Le président de l'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH), Ramdan Mesaud Larbi, a publié une déclaration officielle dans laquelle il rejette un rapport du journal El Pais qui attribue à l'organisation des "agendas extra-humanitaires".

La déclaration officielle est reproduite ci-dessous :

Compte tenu de l'information se référant à l'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH) et son président, qui est apparu dans le journal "El Pais" le 7 Juin 2022, le président de l'association souhaite faire la CLARIFICATION suivante :

La tentative de discréditer les activités de l'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH), que j'ai l'honneur de diriger, en lui attribuant des agendas extra-humanitaires ne tient pas la route pour un certain nombre de raisons parmi lesquelles je souligne :

1- Tous les Sahraouis n'ont aucun doute sur le fait que les dirigeants du Front Polisario, à de très rares exceptions près, ont gravement, répétitivement et systématiquement violé les droits de l'homme depuis la création du Mouvement au milieu des années 1970, laissant derrière eux une traînée de cadavres, de disparitions et de mutilations.

C'est un secret de polichinelle qui a été reconnu et accepté par les accusés eux-mêmes à plusieurs reprises.

L'ASADEDH se bat depuis sa création pour que ces crimes ne restent pas impunis, en se basant sur notre ferme conviction de privilégier les droits de l'homme sur tout autre type de considérations politiques ou sociales.

Nous sommes très fiers dans notre association d'avoir donné une voix à des centaines de victimes, "les victimes oubliées du conflit" qui sont les victimes du Polisario. Un sujet tabou pour l'ensemble de la société, et surtout pour ceux qui sont solidaires du Polisario et ceux qui partagent ses objectifs.

2- Le procès qui a abouti à l'affaire dite "affaire Ghali" était en cours depuis plusieurs années (depuis décembre 2007) et était dirigé contre une vingtaine de personnes impliquées (hommes politiques, agents de sécurité et fonctionnaires algériens), M. Ghali étant l'un des accusés. Il convient de noter qu'à l'époque, M. Ghali n'avait pas encore assumé la plus haute responsabilité au sein du Polisario, et que son prédécesseur, le défunt secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, ne figurait pas parmi les accusés.

3- Tout au long du processus, nous avons agi en toute transparence sur la base des témoignages des victimes et des analyses médico-légales confirmant les abus et les humiliations subis. En fait, les tribunaux ont toujours avancé des raisons "formelles" pour reporter ou clore l'affaire et n'ont jamais nié les faits.

Ramdan Mesaud Larbi, Président de l'ASADEDH

Envíanos tus noticias
Si conoces o tienes alguna pista en relación con una noticia, no dudes en hacérnosla llegar a través de cualquiera de las siguientes vías. Si así lo desea, tu identidad permanecerá en el anonimato