Le CaixaForum Barcelona explore un regard collectif et écologique sur l'art
Le directeur du CaixaForum Barcelona, Lluís Noguera, la responsable des contenus d'exposition de la Fondation "la Caixa", Carla Tarruella, et le commissaire Xavier Acarín Wieland ont présenté l'exposition " La prochaine mutation " dans le cadre de l'actuel appel à commissariat du programme de soutien à la création artistique de la Fondation "la Caixa". Il s'agit de l'exposition qui inaugure le cycle de la saison 2021- 2022 de l'appel.
Tout au long de la saison et jusqu'à la fin de 2022, la salle 2 du CaixaForum Barcelona sera consacrée à l'exposition des trois propositions de commissaires émergents qui ont été sélectionnées dans le cadre de ce programme, qui en est à sa cinquième édition. Le programme offre aux jeunes professionnels l'opportunité de mener un projet de conservation basé sur la collection d'art contemporain de la Fondation "la Caixa" et la collection du MACBA, avec l'aide de professionnels de l'institution et de tuteurs externes. C'est aussi l'occasion pour les conservateurs émergents de proposer des lectures innovantes de ces collections d'art. En outre, l'institution a récemment renforcé cette initiative en étendant son soutien à la création contemporaine et a scindé l'appel biennal en une deuxième ligne de soutien à la production d'œuvres d'art avec une attention particulière pour les artistes de moins de 30 ans. Cette année, c'est le tour d'un nouveau cycle curatorial et, après " La prochaine mutation ", les expositions " Rats ! Rats ! Rats ! Rats ! La grammaire poétique du hack" et "Digérer le monde là où il est".
Avec cette double exposition, la Fondation "la Caixa" poursuit son engagement de longue date envers les nouveaux talents dans le domaine de la culture en général et des arts visuels en particulier.
L'exposition collective " La prochaine mutation " part de la pandémie pour comprendre sa signification non seulement en tant que crise sanitaire, sociale et économique, mais aussi en tant que crise climatique qui nous oblige à reconsidérer la façon dont nous vivons dans la complexité des écosystèmes qui composent la Terre. Maintenant que le COVID-19 a bouleversé et transformé les modes de vie, la thèse de l'exposition propose de s'approprier la mutation, d'"imiter" le virus et de profiter de cette période de changement profond pour passer à un autre mode de relation au monde et aux autres basé sur l'interdépendance, le mutualisme et la pluralité.
Cette conception du monde a été expérimentée par les pratiques artistiques contemporaines dans lesquelles l'objet artistique devient un déclencheur de collaboration et d'affection, surtout depuis la fin des années 1960. L'objet d'art devient un objet performatif. C'est précisément l'objectif de l'exposition : favoriser l'intimité, le toucher, l'éphémère, et situer les corps dans une relation performative avec leur environnement. Datant de la fin des années 1960 à aujourd'hui, les 19 œuvres de l'exposition - sculptures, photographies, installations, œuvres sur papier et audiovisuels - explorent des frontières plus perméables entre l'objet d'art et le spectateur, permettant une interrelation plus égalitaire et communautaire.
Toutes les œuvres de l'exposition proviennent de la collection d'art contemporain de la Fondation "la Caixa" et de la collection du MACBA, à l'exception de deux pièces créées spécialement pour l'exposition : une installation sonore d'Eulàlia Garcia Valls et une sculpture du tandem Víctor Ruiz Colomer + Joe Highton. Les autres artistes, appartenant à différentes générations, sont : Moisès Villèlia, Dora García, Nacho Criado, Francesc Torres, Gego, Antoni Llena, Joan Jonas, Àngels Ribé, Félix González-Torres, Absalon, Eva Fàbregas, Cyprien Gaillard, Isa Genzken et Wolfgang Tillmans.
