Rebelo de Sousa remet le Prix Nord-Sud au Réseau méditerranéen d'experts sur le changement climatique et environnemental, soutenu par l'UpM

Le Conseil de l'Europe récompense les travaux scientifiques contre le changement climatique en Méditerranée

Présidence du Portugal - Guiot, Cramer et Rebelo de Sousa pendant la cérémonie de remise des prix

Le Conseil de l'Europe a décerné son Prix Nord-Sud au Réseau méditerranéen d'experts sur le changement climatique et environnemental (MedECC), créé en 2015 avec le soutien du Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée (UpM) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Le prix a été remis par le président du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, à l'Assemblée de la République portugaise à Lisbonne le 9 novembre. Le prix a été accepté par les coordinateurs MedECC Wolfgang Cramer et Joël Guiot.

Par ce prix, le Conseil de l'Europe reconnaît les contributions apportées par ce réseau de plus de 190 scientifiques de l'environnement de 25 pays au premier rapport d'évaluation scientifique sur l'impact du changement climatique et environnemental dans le bassin méditerranéen. Le réseau MedECC avait déjà été désigné par l'UpM en 2020 à l'occasion du 25e anniversaire du processus de Barcelone.

Le jury du prix Nord-Sud a reconnu le travail de MedECC comme "un exemple exceptionnel du potentiel de collaboration entre les États et les sociétés pour relever les défis du changement climatique et de la durabilité de l'environnement, ainsi qu'une réponse à la nécessité d'une coopération scientifique et d'experts pour produire des analyses fondées sur la connaissance comme base solide pour l'action".

Pendant six ans, près de 200 scientifiques du réseau MedECC ont évalué plus de 3 800 articles et rapports de littérature scientifique sur les risques actuels pour le bassin méditerranéen, présentant pour la première fois leurs conclusions dans un rapport complet. Cette évaluation complète a été rendue possible grâce aux contributions volontaires de tous ces experts.

Créé en 2015 avec le soutien du Secrétariat de l'UpM et du PNUE et pendant les préparatifs de la Conférence des Nations unies sur le climat COP21 à Paris, le réseau MedECC compte désormais plus de 700 scientifiques de 35 pays méditerranéens et européens.

"Il est très encourageant pour nous et pour tous nos collègues que le Conseil de l'Europe reconnaisse de manière aussi évidente le rôle de ces travaux pour les habitants de la région ; cela doit maintenant être suivi d'une action politique pour éviter de nouvelles pertes de vies et de biens", a déclaré le professeur Wolfgang Cramer, du CNRS (France).  "L'échange d'expériences entre des scientifiques de presque tous les pays méditerranéens a été une partie extrêmement enrichissante de ce travail", a déclaré le Dr Joël Guiot, également du CNRS. "L'adaptation à ces risques et l'atténuation de leurs causes sont possibles, mais des efforts financiers beaucoup plus importants que ceux proposés par la COP26 sont nécessaires", a-t-il averti.

Pour sa part, le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, Nasser Kamel, a rappelé que "la mer Méditerranée est un écosystème fragile qui souffre de divers maux tels que la perte de biodiversité, la surpêche, la pollution, la dégradation des côtes et les déchets marins, entre autres". Par conséquent, "des politiques de développement durable des pays méditerranéens sont nécessaires de toute urgence pour atténuer ces risques, mais les décideurs politiques manquent d'informations adéquates". Dans ce contexte, "l'initiative MedECC, soutenue par le Secrétariat de l'UpM, est un exemple remarquable du potentiel de la communauté scientifique et politique euro-méditerranéenne qui travaille ensemble pour créer des solutions pour un meilleur avenir", a-t-il conclu. 

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