Guatemala apoya firmemente a Marruecos y decide abrir consulado en Dajla
Le Guatemala a décidé d'ouvrir un consulat à Dakhla, dans les provinces du sud du Royaume du Maroc, réaffirmant ainsi son soutien à la proposition marocaine sur le Sahara occidental.
Le pays d'Afrique du Nord défend une formule de large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine comme l'option la plus sérieuse et la plus réaliste pour résoudre le conflit sahraoui qui dure depuis près de cinq décennies. Et le Guatemala est d'accord avec cette ligne, ce qui est apparu clairement après la réunion tenue jeudi entre Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, et son homologue guatémaltèque, Mario Búcaro Flores, en marge de la 77e Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies.
"Le Guatemala a réitéré sa position claire sur le différend régional concernant le Sahara marocain, considérant que l'autonomie sous souveraineté marocaine est la solution à cette divergence et annonce la décision d'ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla pour profiter de son potentiel économique et de son ouverture sur le reste du continent africain", selon un communiqué officiel conjoint publié à l'issue de la réunion entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
"Les concepts de souveraineté, de paix et d'intégrité territoriale sont très importants pour nous. Nous soutenons la position du Maroc sur cette question et nous continuerons à soutenir le Maroc pour toujours", a déclaré le chef de la diplomatie du pays d'Amérique centrale dans des déclarations faites à la presse et reprises par des médias comme Atlas Info.
Mario Búcaro Flores a souligné "les réformes entreprises par le Maroc sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et son rôle important dans la résolution de divers problèmes en Afrique et dans le monde arabe" en vue de pacifier le Maghreb et le Moyen-Orient.
Pour sa part, Nasser Bourita a souligné "les efforts du gouvernement du Guatemala, dirigé par son Excellence le Président de la République, Alejandro Giammattei, visant à mener des réformes dans le pays et à renforcer son rôle au niveau régional et international pour promouvoir la paix".
Le Maroc et le Guatemala ont fait preuve d'une grande harmonie sur diverses questions internationales et ont annoncé leur intention de "renforcer la coopération bilatérale dans les domaines du tourisme, de la formation et de l'énergie, avec un accent particulier sur l'agriculture et les engrais (où le Maroc joue un rôle important), à un moment où le monde est confronté à une crise alimentaire majeure", comme le rapporte Atlas Info.
Cette étape constitue également un coup de pouce majeur pour Dakhla, qui bénéficie d'un soutien important pour son développement. En témoigne le regain d'investissement dont bénéficie la région, avec par exemple l'organisation du Forum international des investisseurs de Dakhla les 18 et 19 septembre.
Le Guatemala rejoint ainsi la liste des pays qui ont décidé d'ouvrir des consulats dans les provinces du sud du Royaume du Maroc, ce qui en fait le 29ème pays à réaliser cette opération. D'autres pays ayant un grand poids international ont déjà pris cette décision, comme les États-Unis et les Émirats arabes unis.
Le royaume alaouite reçoit un fort soutien international pour sa formule de résolution du conflit sahraoui, basée sur une large autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine et dans le respect des résolutions de l'ONU. Ce grand soutien diplomatique a connu son moment clé lorsque l'administration américaine de Donald Trump a reconnu la souveraineté marocaine du Sahara en décembre 2020, chose réaffirmée par le gouvernement de Joe Biden, en échange de l'établissement par le Maroc de liens diplomatiques avec Israël suite à la dynamique des fameux accords d'Abraham scellés en septembre 2020, par lesquels divers pays arabes comme les Émirats et Bahreïn ont établi des relations politiques avec l'État israélien sous médiation américaine en vue de pacifier le Moyen-Orient et de promouvoir le développement économique et social de la région. Par la suite, d'autres nations comme l'Allemagne et l'Espagne ont suivi le mouvement et ont reconnu l'initiative marocaine comme le moyen le plus "réaliste, sérieux et crédible" de résoudre le problème du Sahara occidental.
À cette tendance s'oppose la position du Front Polisario, qui préconise l'organisation d'un référendum sur l'indépendance des Sahraouis, une proposition qui bénéficie d'un soutien international moins important, dont celui de l'Algérie, grand rival politique du Maroc au Maghreb, qui a même rompu ses relations diplomatiques avec le royaume alaouite en raison des divergences politiques entre les deux pays, notamment sur la résolution du conflit du Sahara occidental.
Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra
