Marruecos busca una inversión de 38.000 millones de dólares en su red ferroviaria
Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a confirmé au Parlement que le calendrier du programme ferroviaire marocain mené par l'Office national des chemins de fer (ONCF) est lié à la disponibilité des fonds nécessaires, qui sont estimés à 400 milliards de dirhams (MMDH). Le ministre des Transports a été interrogé sur les efforts déployés par le projet pour trouver des "solutions financières innovantes" afin de mobiliser le grand réseau qui transportera les TGV, a rapporté le média marocain Telquel.
L'Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF), qui dirige le projet, a déclaré qu'il avait besoin de l'investissement d'un partenariat public-privé pour mener à bien le projet. Le nouveau chemin de fer comprend plus de 3 800 kilomètres de voies à moyenne vitesse et plus de 1 300 kilomètres de voies à grande vitesse ; il circulera entre Tanger et Agadir et d'Oujda à Rabat. Le ministre Abdeljalil a confirmé que le nouveau réseau vise à étendre la connexion actuelle de 23 villes marocaines à 43. Avec l'extension, 87% des Marocains auront accès au transport ferroviaire, soit une augmentation de 36%.
Actuellement, seuls 51% des Marocains ont accès au réseau ferroviaire, ce qui signifie que le projet pourrait avoir un impact significatif sur le système de transport du pays. La compagnie ferroviaire nationale ONCF a signé un accord de prêt avec la Banque européenne d'investissement en novembre 2022 pour aider à financer d'autres projets, tels que la modernisation du réseau ferroviaire du pays, y compris les infrastructures, les équipements et la traction électrique.
Abdeljalil, en réponse à une question orale adressée par l'Organisation istiqlalienne de solidarité et d'égalité sur "la construction d'un train à grande vitesse (TGV) reliant Oujda à Casablanca et Nador à Tanger", a indiqué que la mise en œuvre du plan se fait sur les chemins de fer nationaux dans le cadre du développement à long terme du réseau ; "outre l'implication des municipalités locales et régionales, des solutions de financement innovantes basées sur le partenariat public-privé doivent être trouvées", a-t-il ajouté.
Les efforts du Maroc pour devenir une puissance mondiale sont bien connus. Il a suffi de quatre ans pour que son réseau ferroviaire ait un tel potentiel. Le 26 novembre 2018, la première ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Casablanca et Tanger a été inaugurée. Il mesure 323 km de long et a été nommé Al-Boraq en référence à la créature mythologique ressemblant à un cheval qui transportait les prophètes de l'Islam. La ligne à grande vitesse, la première de ce type dans toute l'Afrique, a été inaugurée le 15 novembre 2018 par le roi Mohammed VI après plus d'une décennie de planification et de construction. Lors de la mise en service en 2018, le temps de trajet entre Casablanca et Tanger est passé de 4 heures et 45 minutes à 2 heures et 10 minutes.
Le principal réseau ferroviaire du Maroc se compose de deux lignes, une ligne Nord-Sud reliant Tanger à Marrakech via Rabat et Casablanca, et une ligne Est-Ouest reliant Ouessda à Rabat via Fès. Ces lignes s'interconnectent à Sidi Kacem. Les principales destinations qui ne sont pas actuellement reliées au rail sont généralement desservies par Supratours, une compagnie de bus exploitée par l'ONCF. La même organisation vise à fournir un service complet aux utilisateurs avec ces quatre nouveaux services. Depuis le moment où une personne commence à chercher et à organiser un voyage, jusqu'à même après être descendue du train et être arrivée à destination, le nouveau service informera les consommateurs de tous les détails.
