Les deux parties s'accordent sur la nécessité de s'adapter à la nouvelle réalité mondiale et l'Europe loue le potentiel du pays alaouite en tant qu'acteur économique important

Marruecos y la UE dan los primeros pasos en la modernización de su alianza económica

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Le Maroc et l'Union européenne commencent à prendre des positions fermes dans leur relation mutuelle. Suite à une réunion entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la Commission européenne, BusinessEurope et EuroCham, les deux parties ont reconnu la nécessité d'une mise à niveau de leur coopération économique. L'événement a été l'occasion de renforcer les liens et de consolider les acteurs politiques impliqués dans la relation Maroc-UE. Il a été discuté que le traité qui les unit doit être plus fort, plus résilient et avec une contribution plus importante de la valeur ajoutée et un encouragement de la croissance économique.

"L'UE et le Maroc ont désormais des liens commerciaux et économiques solides et bien établis : le commerce bilatéral total de marchandises s'est élevé à plus de 43 milliards d'euros en 2021, le niveau le plus élevé jamais atteint, et nous avons un échange stable de services. Cependant, nous pouvons faire beaucoup plus, notamment pour soutenir la transition verte et numérique de nos économies", a commenté Valdis Dombrovskis, commissaire européen au commerce.

PHOTO/COMISIÓN EUROPEA  -   Úrsula von der Leyen, presidenta de la Comisión Europea

Comme de nombreux autres pays et institutions, l'UE s'intéresse aux projets marocains dans la lutte contre le changement climatique. Le royaume alaouite fait figure de pionnier dans ce secteur économique et le démontre par des propositions fortes et avant-gardistes en matière de transition écologique. Cette industrie donne de grands résultats dans la nation elle-même, qui se positionne de plus en plus haut et ne passe pas inaperçue, étant exposée à une grande reconnaissance mondiale.

"Les entreprises et les investisseurs de l'UE reconnaissent le potentiel du Maroc. Ils se réjouissent de renforcer leurs relations, soutenues par des cadres juridiques et commerciaux solides. Le dialogue commercial d'aujourd'hui facilitera ces discussions importantes", a poursuivi le commissaire.

Les deux parties discutent donc de la manière de moderniser leur accord économique. "Du côté de l'UE, nous sommes prêts à discuter de la manière de moderniser la zone de libre-échange, en nous concentrant spécifiquement sur la façon dont nous pouvons faciliter des investissements étrangers directs supplémentaires et plus durables", a ajouté Dombrovskis. 

AFP/FADEL SENNA - Empleados del grupo francés Renault en Marruecos trabajan en una línea de producción fase en la fábrica de Renault en Tánger

La partie marocaine a également appelé à faire de ce nouveau processus une réalité. Chakib Alj, au nom de la CGEM, a souligné que la modernisation de l'accord doit être adaptée à la nouvelle situation mondiale. Selon lui, le Maroc a adopté un nouveau progrès et une nouvelle réalité économique résultant de la crise sanitaire du coronavirus. En outre, il a également mentionné le conflit en Ukraine et les conséquences négatives qu'il entraîne, comme l'augmentation du prix du carburant et de certaines matières premières.

Cependant, il a également fait référence aux grandes opportunités offertes par les investissements au Maroc et aux bénéfices qu'ils produisent. Il a également souligné le rôle des secteurs privés des deux parties dans le renforcement de l'accord et la construction d'un bon partenariat avec de grandes perspectives. Dans son discours, Alj a mis l'accent sur plusieurs de leurs priorités afin d'améliorer l'accès sécurisé aux marchés et de veiller à ce que l'accord euro-africain soit correctement développé.

PHOTO/COMISIÓN EUROPEA – Úrsula von der Leyen, presidenta de la Comisión Europea, junto a Aziz Akhannouch, primer ministro de Marruecos

"Compte tenu de la nécessité d'adapter l'accord d'association UE-Maroc aux réalités commerciales du 21e siècle et aux besoins des entreprises dans des domaines importants tels que l'économie numérique, dans le contexte actuel de risques géopolitiques croissants, il est important pour l'Europe de diversifier ses marchés. Le Maroc est un partenaire naturel", a ajouté Pierre Gattaz, ancien président du Mouvement des entreprises de France (Medef).

Ryad Mezzour, ministre marocain de l'Industrie et du Commerce, a souligné l'évolution significative de ces dernières années, affirmant que le pays n'a pas cessé de croître régulièrement. Ceci est dû au travail des différents gouvernements et à la vision de la monarchie alaouite, qui ont récolté de grandes récompenses et fait de la nation nord-africaine un lieu capable aujourd'hui de relever tout type de défi. 

PHOTO/ARCHIVO  -   Ryad Mezzour, ministro de Industria de Marruecos

"Aujourd'hui, le Maroc est un partenaire fiable et sûr ; une terre d'investissement attractive pour l'Europe et pour les partenaires du monde entier intéressés par le Maroc", a déclaré le ministre.

La modernisation de ce pacte est sur la table des négociations entre les deux parties depuis des mois. Il y a un mois, la CGEM et BusinessEurope ont déjà adopté un accord visant à moderniser le commerce et les investissements entre le pays et l'institution européenne.

Il convient de rappeler que la relation entre l'Europe et le Maroc remonte à l'an 2000 avec la signature d'un premier traité, et que depuis lors, elle n'a pas été actualisée. Il s'agit d'un accord qui repose sur les investissements, la réduction du prix des barrières non tarifaires pour les produits industriels, la reconnaissance des lois et des normes des deux côtés, les services et les transports, la promotion de l'emploi, la question douanière, les entreprises et le climat des affaires et, enfin, la sécurité alimentaire

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