Le roi Mohammed VI a officiellement nommé le nouveau gouvernement, dirigé par le libéral Aziz Ajanauch

Marruecos cuenta con un nuevo Gobierno una década después de liderazgo islamista

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Le Maroc laisse derrière lui son ère islamiste sous le désormais ancien président, Saadeddine Othmani, pour laisser place à une nouvelle ère politique libérale sous la présidence du milliardaire marocain Aziz Akhannouch. Après la débâcle des islamistes aux élections de septembre, le PJD, parti islamique, est passé dans l'opposition après une décennie au pouvoir.

Comme le veut la procédure, le roi Mohammed VI a officiellement nommé Aziz Akhannouch à la tête du nouveau gouvernement. À cet égard, le nouveau gouvernement est composé de trois partis : le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et l'Istiqlal (PI). 

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Les trois partis, le RNI centriste, suivi du PAM plus libéral et du PI traditionnel et conservateur, totalisent 269 députés sur les 395 que compte le Congrès des députés, ce qui en fait la coalition comptant le moins de partis politiques depuis 1999, année où le monarque marocain a hérité du trône. 

L'un des aspects les plus importants de cette nouvelle nomination est la présence de femmes au sein du gouvernement, puisque le nombre de femmes ministres est passé de quatre à sept. Deux des nouveaux ministres sont les maires récemment nommés de Casablanca et de Marrakech, le médecin Nabila Rmili, qui occupera le portefeuille de la santé, et Fatima Zahra Monsouri, qui sera ministre du tourisme.

En outre, pour la première fois, le portefeuille de l'économie et des finances sera dirigé par une femme, Nadia Fetá Allawi, qui était auparavant en charge du portefeuille du tourisme. 

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Ces nouvelles nominations représentent une avancée significative par rapport aux quatre femmes ministres du gouvernement précédent. Malgré cela, ces chiffres sont encore loin d'atteindre un gouvernement à parité officielle. Dans le cas de Rmili et Mansouri, la question se pose maintenant de savoir si les femmes maires respectives quitteront leur poste pour se consacrer exclusivement au portefeuille ministériel ou si elles décideront d'exercer les deux responsabilités, la loi marocaine leur permettant d'occuper deux postes politiques différents. 

Dans la répartition ministérielle, le RNI en aura sept, tout comme le PAM, tandis que le PI aura quatre portefeuilles, en plus d'un vice-ministre des finances, qui se trouve être le seul indépendant. 

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Parmi les ministres sortants, peu de chefs de portefeuilles gouvernementaux retourneront dans un ministère. Les autres ministères, considérés comme souverains et dont les responsables sont choisis par Mohammed VI lui-même, restent inchangés. 

En revanche, au ministère des affaires étrangères, Naser Burita est reconduit à la tête du même portefeuille, tandis qu'Abdeluafi Laftit continuera au ministère de l'intérieur, Abdeltif Ludyi à la défense et Ahmed Taufiq aux affaires islamiques.

Bourita restera donc en charge de la diplomatie marocaine à un moment où celle-ci est frénétique, tant au niveau de la crise avec l'Espagne que du rapprochement du Maroc avec Israël.

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Le PJD traverse actuellement une grave crise interne qui a révélé l'affaiblissement du groupe. Avec seulement 13 députés, contre 125 au parlement, le PJD ouvre une nouvelle étape dans la conquête des droits civils. À cet égard, ils espèrent que les réformes juridiques qui ont été empêchées par le PJD pourront être mises en œuvre.
 

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