Le Musée d'Art et de Culture de Marrakech accueille l'exposition photographique "La mirada comprometida" de l'artiste espagnol Nicolás Muller
L'Institut Cervantès de Marrakech, l'Ambassade d'Espagne au Maroc et le Ministère espagnol de la Culture et des Sports organisent, en collaboration avec le Musée d'Art et de Culture de Marrakech (MACMA), l'exposition photographique du grand artiste espagnol d'origine hongroise Nicolas Muller intitulée "La mirada comprometida".
L'exposition a été inaugurée le samedi 11 mars dernier au Musée d'Art et de Culture de Marrakech et sera ouverte jusqu'au 23 avril 2023 au MACMA.
Nicolás Muller est né en Hongrie et a vécu dans de nombreux pays avant de s'installer définitivement en Espagne. Il a été le témoin d'une époque qui a marqué l'Europe de ses cicatrices, et a fait un enregistrement notarié de la vie de la classe ouvrière de son temps. Il a vécu et subi les débuts du nazisme et, à la recherche d'une société libre, il a visité plusieurs des pays tombés sous l'influence de la barbarie nazie : l'Autriche, l'Italie et la France, ou ceux qui ont connu leurs propres malheurs, comme le Portugal et l'Espagne, chacun avec sa propre dictature.
Cette exposition vise à mieux faire connaître l'œuvre de Nicolás Muller à travers 125 photographies, pour la plupart inédites, montrant des travaux réalisés en Hongrie, en France, au Portugal, en Espagne et au Maroc, pays représenté sur 24 d'entre elles.
Il s'agit d'images que Nicolás Muller n'a jamais produites ou qui font partie de travaux éditoriaux qui n'utilisent qu'une petite partie de ces images et, dans de nombreux cas, on peut dire qu'elles ont été "défigurées", car elles ont été recadrées pour les adapter aux besoins des publications, devenant dans de nombreux cas presque méconnaissables par rapport à la prise de vue d'origine.
Les négatifs ont été presque oubliés, mais ils sont conservés par sa fille Ana Muller. La publication de ces images permettra au public d'élargir le dossier de Nicolás Muller et de voir la grande qualité du travail qui reste encore inédit.
Soumis par José Antonio Sierra, conseiller en hispanisme.
