Le Parlement irakien attaqué par des roquettes

Sept soldats irakiens ont été blessés mercredi lorsque trois obus ont touché la Zone verte fortifiée dans le centre de Bagdad, dont l'un a atterri devant le Parlement peu après sa première session en deux mois en raison de la crise politique dans le pays.
 
Les sept victimes avaient des blessures diverses, a indiqué le service de presse de l'appareil de sécurité irakien dans un communiqué.
 
L'un des obus a atterri près du poste de contrôle où les soldats blessés étaient détenus, selon le porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes, Yahya Rasul, qui n'a pas précisé la nature de l'armement utilisé dans l'attaque.
 
L'attentat, pour lequel les autorités n'ont encore fourni aucune information, a eu lieu peu après la fin de la première session législative au parlement de la Zone verte depuis que celui-ci a été bloqué pendant un mois par les partisans du clerc populaire Muqtada al-Sadr.
 
Les sadristes ont occupé le corps législatif pendant une semaine à la fin du mois de juillet et au début du mois d'août, puis ont campé à l'extérieur jusqu'à la fin du mois dernier, afin d'empêcher le vote sur un candidat au poste de premier ministre issu du bloc de partis pro-iranien.
 
Après le retrait des manifestants, le corps législatif n'a pas été reconvoqué, dans un contexte de grave crise due à la paralysie politique, qui empêche la nomination d'un nouveau président et d'un nouveau chef de gouvernement depuis les élections d'octobre dernier.
 
Les tirs de roquettes sur la zone verte, qui englobe les principales institutions de l'État, ont été fréquents au cours des trois dernières années, généralement attribués aux milices pro-iraniennes opposées à la présence de soldats américains en Irak, mais ils se sont atténués au cours des derniers mois.