La formation islamiste se désintègre et se dirige vers la dissolution un mois après avoir perdu le gouvernement

El PJD despide a un centenar de empleados y abandona el proyecto de su nueva sede

PJD Marruecos

Un mois après la débâcle électorale, le Parti de la justice et du développement (PJD) est toujours en chute libre. Les élections ont privé le parti islamiste du pouvoir après une décennie de gouvernement ininterrompu et après avoir perdu 112 sièges et les principales municipalités du pays. La force politique la plus importante de ces dix dernières années a été décousue.

La catastrophe électorale a conduit à la démission de l'ancien chef du gouvernement, Saaeddine Othmani, et de la direction du parti, identifiés comme les principaux responsables de la perte retentissante de l'hégémonie islamiste dans la politique marocaine, après une chute de sept places dans le classement des partis les plus votés.

Toutefois, le tamisage définitif du PJD a eu lieu mardi avec le licenciement de 160 militants et travailleurs du parti et l'abandon de son projet d'établir un nouveau siège dans l'un des quartiers riches de la capitale, Rabat, selon le journal numérique marocain Hespress. Un geste qui entraîne le PJD vers l'abîme de la dissolution.

Saaeddine Othmani

Le parti a commencé à expulser des membres de ses rangs une fois le décompte terminé. Les prévisions, initialement défavorables au parti, ne prévoyaient pas un tel effondrement, mais tout au plus une perte de soutien au sein de l'exécutif, qui l'aurait conduit à être exclu de la coalition ou à devenir un membre junior.

Les premiers profils à être expulsés du parti ont été les travailleurs du siège du parti dans plusieurs villes, dont Rabat, et ceux chargés de la gestion des réseaux et de la communication numérique du parti, un domaine où ils opéraient avec compétence et qui leur avait rapporté des avantages lors des élections précédentes.

Au-delà du manque de résultats ou des mauvaises pratiques, le parti justifie les licenciements par des raisons économiques. La forte baisse des recettes de l'État, correspondant à leur faible représentation politique, a poussé une centaine de familles au chômage et a obligé nombre d'entre elles à déménager.

PJD

Les licenciements ont indigné la base de la formation et les partisans du PJD. Les conséquences et, surtout, les conditions dans lesquelles elles ont été réalisées. Seul Saaeddine Othmani, en sa qualité de Premier ministre, et le reste de ses ministres ont reçu une compensation du parti. Le reste des militants expulsés du parti, qui réclament un paiement cumulé de près de 7 millions de dollars, ne l'ont pas fait.

Cette indignation s'ajoute au mécontentement au sein du PJD concernant les mauvaises décisions stratégiques du secrétariat général du parti. Pendant le mandat d'Othmani, le leader islamiste a écarté les critiques de son administration et promu ceux qui soutenaient ses vues, ce qui a entraîné une longue série de mauvais résultats.

Le parti a dénoncé des irrégularités durant le processus électoral et a demandé l'annulation des élections, des accusations auxquelles la communauté internationale et les observateurs étrangers ne semblent pas avoir fait écho. Et cela ne s'arrête pas là : le PJD s'est également effondré lors des élections locales et régionales, passant de 5 021 élus à 777 au niveau communal et de 174 sièges à 18 au niveau régional.

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