Mustafa Al-Kazemi est optimiste quant à une normalisation des relations irano-saoudiennes dans le cadre de négociations modérées par Bagdad

Le premier ministre irakien espère que l'Iran et l'Arabie saoudite parviendront bientôt à un accord

AFP/HUSSEIN FALEH - Le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kazemi, s'est rendu dans la ville de Bassora, dans le sud du pays, le 22 août 2020, accompagné de commandants des forces de sécurité, pour une visite surprise

Le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazemi, dont le gouvernement a joué un rôle important de médiateur dans les pourparlers menés depuis un an entre les délégations diplomatiques d'Iran et d'Arabie saoudite, est convaincu que les deux pays parviendront bientôt à un accord, a-t-il déclaré dans une interview publiée samedi.

"Les frères saoudiens et iraniens traitent la question du dialogue et les exigences de la région avec une grande responsabilité et nous sommes sûrs que l'entente entre les deux parties est étroite", a déclaré M. Al-Kazemi au quotidien d'État irakien Al Sabah, interrogé sur les efforts de médiation menés par la diplomatie irakienne.

Cet accord apportera "une grande amélioration des relations entre tous les pays de la région", a-t-il déclaré, avertissant que la région du Moyen-Orient ne pourra pas suivre le rythme du développement mondial "sans résoudre ses problèmes et mettre fin à sa crise", surtout dans un contexte marqué par la crise économique aggravée par la guerre en Ukraine.

Les déclarations de M. Al-Kazemi interviennent peu de temps après que Bagdad a accueilli, le 21 avril, le cinquième et jusqu'à présent dernier cycle de négociations entre Téhéran et Riyad, que le gouvernement iranien a qualifié lundi de "positif et sérieux", signe de progrès sur le plan du contenu.

L'Arabie saoudite et l'Iran, considérés comme les puissances sunnite et chiite de la région, n'ont plus de relations diplomatiques depuis 2016, date à laquelle Riyad a décidé de rompre ses liens avec la République islamique après des attaques contre des bureaux diplomatiques saoudiens dans le pays perse, suite à l'exécution d'un important religieux chiite dans le royaume wahhabite.

En avril de l'année dernière, les pourparlers entre les deux nations ont débuté en secret sous la médiation de l'Irak, un pays à majorité chiite mais à forte population sunnite, une caractéristique qui lui confère la légitimité nécessaire pour servir d'équilibre dans les pourparlers, bien que leur existence n'ait été confirmée publiquement qu'en mai.

À la mi-janvier, l'Iran a envoyé trois diplomates en Arabie saoudite en tant que représentants auprès de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). C'est la première fois en six ans que Téhéran est présent dans le pays avec lequel il se dispute l'hégémonie au Moyen-Orient et avec lequel il est également engagé dans une guerre par procuration au Yémen, actuellement sous un régime de cessez-le-feu, où Riyad a dirigé les forces de la coalition et Téhéran a soutenu les insurgés yéménites.

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