Les États-Unis découvrent un plan iranien visant à assassiner d'anciens responsables américains

Le département d'État américain aurait découvert un complot iranien, mené par les Gardiens de la révolution, visant à assassiner l'ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, pendant la présidence de Donald Trump, en représailles à la mort du commandant des Forces Qods, Qasem Soleimani, lors d'une opération américaine en janvier 2020.

Selon l'acte d'accusation du ministère de la Justice, Shahram Poursafi, 45 ans, originaire de Téhéran et également connu sous le nom de Mehdi Rezayi, aurait tenté d'assassiner Bolton dans une opération qu'il prévoyait d'exécuter avant le deuxième anniversaire de la mort de Soleimani, le 3 janvier 2020. En 2021, Rezayi a également été accusé par un tribunal de Washington D.C. d'avoir planifié un paiement de 300 000 dollars pour que des assassins à gages tuent Bolton dans la région métropolitaine de Washington. S'il est reconnu coupable, Rezayi risque jusqu'à 25 ans de prison pour avoir commandité l'assassinat. 

Par le biais de ses médias sociaux, l'ancien conseiller de Trump a remercié le ministère de la Justice pour avoir engagé des poursuites, ainsi que le FBI pour avoir traqué le complot d'assassinat. Il a averti que "les dirigeants iraniens sont des menteurs, des terroristes et des ennemis des États-Unis (...) Ils constituent une menace mondiale croissante". Entre-temps, le conseiller à la Sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a déclaré dans un communiqué que le gouvernement américain "ne reculera pas devant la protection des Américains contre la violence et le terrorisme" et a averti que "si l'Iran s'en prend à l'un de nos citoyens, y compris ceux qui travaillent ou ont travaillé comme fonctionnaires, il devra faire face à de graves conséquences".

Outre Bolton, des sources américaines ont révélé que l'Iran aurait également tenté d'assassiner l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo dans une opération qui aurait coûté un million de dollars.

Cette découverte intervient à un moment particulièrement sensible pour les États-Unis et l'Iran, alors qu'il y a quelques jours à peine, l'UE aurait présenté le "texte final" pour un retour à l'accord nucléaire. Bien que les États membres se soient montrés favorables à cette solution, qui est la plus réalisable, l'Iran n'a pas encore exprimé son avis, mais on ne s'attend pas à ce qu'il soit positif.

Cette situation est aggravée par les dernières déclarations de Bolton à Biden, dans lesquelles il lui demande de ne pas revenir sur l'accord nucléaire, dont l'administration Trump s'est retirée en 2018. Ainsi, l'ancien conseiller à la sécurité a déclaré qu'il restait "déterminé à faire en sorte que cela ne se produise pas", car si c'était le cas, ce serait "une blessure pour les États-Unis". 

En outre, le procureur américain Matthew Olsen a noté que ce n'était "pas la première fois que nous découvrons des complots iraniens visant à se venger de personnes sur le sol américain (...) nous travaillerons sans relâche pour exposer et perturber chacun de ces efforts".

Comme l'a révélé le ministère de la Justice, le membre des Gardiens de la révolution aurait suivi les pas de Bolton pour étudier ses mouvements et procéder à son assassinat. En outre, ils ont découvert qu'entre 2021 et avril 2022, Rezayi était en contact avec des tueurs à gages pour réaliser l'assassinat.

Dans ce contexte, lors du dernier échange de messages enregistré par le FBI, l'un des assassins s'est plaint de l'absence de paiement, une situation que Rezayi a tenté d'apaiser en envoyant 100 dollars en cryptocurrences.

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.