La Russie continue de souligner sa puissance militaire dans la région de l'Afrique du Nord, par opposition aux États-Unis

Les premières manœuvres russo-algériennes commencent en Ossétie du Nord

photo_camera PHOTO/REUTERS - Une photo d'archive montre des soldats algériens montant la garde sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas, à 1600 km au sud-est d'Alger.

Le désir d'influence de la Russie dans la région du Moyen-Orient ne cesse de croître. Face à la nouvelle politique américaine de non-expansion, la politique étrangère du géant eurasien ne se laisse pas décourager et fait des avancées dans la région de l'Afrique du Nord.

Ainsi, la Russie et l'Algérie ont entamé des opérations militaires conjointes dans la république d'Ossétie du Nord, dans le district fédéral du Caucase du Nord. Les manœuvres, annoncées en avril dernier, se déroulent sur le champ de manœuvres "Tarskoïe", un scénario qui doit impliquer 80 soldats de la région militaire sud de la Russie, qui font eux-mêmes partie des grandes unités élémentaires d'infanterie mécanisée situées dans le Caucase du Nord. En Algérie, 80 soldats des forces armées algériennes participeront à ces nouveaux exercices militaires

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Avec ces opérations, les deux armées visent à accroître l'efficacité, ainsi que la disponibilité des organes de direction et des forces et ressources nécessaires pour continuer à prendre des mesures dans la lutte contre le terrorisme. Ainsi, les militaires effectueront des exercices de recherche, d'arrestation et d'élimination de groupes armés organisés, de désactivation d'engins explosifs, ainsi que des exercices de reconnaissance de matériel nucléaire, chimique et biologique dans les bâtiments et sur le terrain opérationnel.

Dans le cadre de ce plan, qui fait partie du plan de formation des troupes de la région militaire du Sud pour 2021, le personnel militaire devrait participer à des exercices internationaux organisés conjointement avec les forces armées d'Abkhazie, d'Arménie, d'Inde, du Pakistan, du Kazakhstan, d'Égypte et d'Ossétie du Sud

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Ces activités conjointes s'inscrivent dans le cadre du plan de coopération internationale, qui vise à relancer et à promouvoir la coopération militaire entre ces pays. À cet égard, l'agence Sputnik a cité un représentant du département militaire du Sud qui a affirmé le début de ces opérations militaires. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de représentants du commandement du district militaire sud et de l'armée algérienne, qui ont souligné que les opérations se poursuivront jusqu'au 11 octobre. 

En outre, ces exercices coïncident avec le test du premier lancement d'un missile de croisière hypersonique. Le "Trikston", nom donné au nouveau missile, a été lancé depuis un sous-marin contre une cible navale en mer de Barents, selon le ministère russe de la Défense

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La stratégie de la Russie en Algérie

En Algérie, le printemps arabe n'a pas généré de troubles politiques particuliers dans le pays, et les politiques algériennes restent essentiellement opaques. Cependant, son opacité ne signifie pas que l'Algérie ne possède pas de désirs expansionnistes dans la région. Comme cela est devenu évident au cours des dernières décennies, l'Algérie est notoirement désireuse de rivaliser avec des pays tels que le Maroc pour tenter de s'imposer comme l'un des pays les plus influents d'Afrique du Nord.

Dans le même temps, la Russie, comme elle l'a fait dans des pays tels que l'Égypte, la Syrie, la Tunisie et la Libye, a vu dans l'Algérie une occasion de gagner en influence en raison de sa position géostratégique. L'Algérie, pays riche en hydrocarbures dont les revenus représentent entre 40 et 45 % du PIB total et près de 100 % de ses exportations, est extrêmement attractive pour la Russie en raison de ses ressources naturelles.

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Plus particulièrement, l'Algérie occupe une position géostratégique importante en Afrique du Nord, une situation qui facilite les accords de politique de voisinage avec l'Union européenne. En outre, l'Algérie fait partie du Dialogue méditerranéen, qui vise à contribuer à la sécurité et à la stabilité régionales, à parvenir à une compréhension mutuelle et à dissiper toute idée fausse concernant l'OTAN parmi les pays du Dialogue, ce qui permet à la Russie de gagner des positions par rapport aux pays qui font partie du Traité de l'Atlantique Nord.

Dans le domaine militaire, l'intérêt de la Russie pour la coopération militaire remonte aux années 1990 avec la signature d'un accord qui a permis d'établir des relations diplomatiques proprement dites. Cette coopération a permis non seulement de renforcer les relations diplomatiques, mais aussi de consolider les accords économiques, qui ont été solidement soutenus sur le marché des hydrocarbures. L'Algérie entretient également une forte dépendance vis-à-vis de la Russie en matière d'armement, puisqu'elle est devenue le troisième client de la Russie après la Chine et l'Inde.

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Malgré cela, l'Algérie a également tenté de coopérer avec les États-Unis dans ce domaine afin de réduire sa forte dépendance vis-à-vis de Moscou et d'essayer de parvenir à une certaine diversification des fournitures d'armes. Dans cette veine, Ruslan Pukhov, directeur du Centre d'analyse des stratégies et des technologies, a déclaré qu'après la signature d'un nouveau contrat d'armement avec l'Algérie en 2006, ce contrat marquait "le retour triomphal de la Russie en Afrique du Nord".

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