Les trois pays arabes ont tenu un sommet tripartite pour discuter des défis auxquels la région est confrontée à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie

L'Irak, l'Égypte et la Jordanie renforcent leurs liens pour faire face aux défis du conflit russo-ukrainien

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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, ainsi que le Jordanien Ayman Safadi, ont rencontré leur homologue irakien, Fouad Hussein, à Bagdad, afin de " coopérer davantage " pour faire face aux défis de la guerre en Ukraine, ainsi que pour discuter des nouveaux défis auxquels la région est confrontée en termes sociaux et économiques.

Ce sommet tripartite démontre la volonté des trois pays arabes de travailler ensemble pour l'avenir de la région. Le ministre irakien a expliqué que son pays et la région sont confrontés à "de grands et nombreux défis" qui doivent être relevés afin de résoudre toutes les conséquences négatives du conflit russo-ukrainien. Il a noté que "les dimensions de la guerre russo-ukrainienne affectent de nombreux pays et sociétés, y compris notre région" et a souligné "le besoin urgent d'une coopération conjointe pour relever les défis"

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Face à la guerre, le ministre Hussein avait appelé les pays arabes à "créer une voie de dialogue afin de contenir les conséquences géopolitiques croissantes du conflit". Le premier d'entre eux est lié au secteur de l'énergie. Le boycott par l'Occident des approvisionnements en pétrole et en gaz de la Russie signifie que l'Europe et les États-Unis se sont tournés vers les États du Golfe pour devenir les principaux fournisseurs d'énergie.

Dans une déclaration, le ministère irakien des Affaires étrangères a indiqué que la situation de guerre était devenue plus influente et complexe dans la région, étant donné "les risques croissants dans de nombreux pays en raison des prix élevés de l'énergie et des pénuries de céréales et de fournitures, et leur impact sur diverses sociétés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord"

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Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Al-Safadi, a ajouté que la Jordanie considérait la sécurité de l'Irak comme "l'une des sécurités de son pays" et a réaffirmé que le royaume hachémite soutenait Bagdad pour faire face à tous les défis. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a déclaré que cette visite s'inscrivait dans le cadre de la continuité de la coordination et de la consultation dans le cadre du mécanisme de coopération tripartite entre la Jordanie, l'Égypte et l'Irak.

D'autre part, dans le secteur agroalimentaire, la guerre a influencé de manière significative une réduction de la production, ainsi qu'une augmentation des prix des aliments. L'un des pays les plus susceptibles d'être touchés par ce phénomène est l'Égypte en raison de sa forte dépendance à l'égard des céréales russes et ukrainiennes, respectivement 42% et 24%.

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L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prévient depuis des mois que les prix des denrées alimentaires ont atteint les niveaux les plus élevés de la dernière décennie. D'autre part, la grave sécheresse qui frappe la Corne de l'Afrique, ainsi que l'Irak et l'Iran, ne favorise pas le développement du secteur et, partant, de l'approvisionnement alimentaire.

De plus, l'augmentation du coût du secteur de l'énergie aggrave le problème, car elle a un impact direct sur les prix des transports et des engrais. Dans cette situation, tous les pays ne peuvent pas faire face de la même manière aux perturbations du marché mondial, soit en raison de leur degré de dépendance alimentaire, soit en raison de leur situation budgétaire inégale.

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Parmi les plus vulnérables figurent la Tunisie et le Liban, qui étaient tous deux en proie à une crise économique majeure avant la guerre. Si nous parlons des pays de la région qui connaissent non seulement une crise économique, mais aussi une crise humanitaire, le Yémen se distingue, un pays qui subit une guerre civile majeure depuis le début du printemps arabe.

Une autre question qui pourrait être affectée par le conflit militaire est celle des négociations liées au pacte nucléaire, car la Russie fait partie des tables de négociation. Avec l'augmentation des prix de l'énergie et l'isolement de la Russie sur le plan international, le maintien du calme et de la diplomatie dans le détroit d'Ormuz est devenu vital, notamment en raison de la menace nucléaire.

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La tenue de ce sommet tripartite démontre également une volonté de travailler ensemble face à une crise imminente résultant du conflit. Tant les effets de la guerre ukrainienne que les leçons que la Russie a tirées dans la région de la guerre civile en Syrie, ainsi que dans d'autres pays voisins, laissent penser que les répercussions du conflit seront beaucoup plus profondes et durables, non seulement dans le secteur de l'énergie, mais aussi dans d'autres domaines. L'ampleur de ces conséquences à moyen et long terme dépendra de l'évolution de la guerre

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