L'augmentation avait déjà été décidée le 2 juin

L'OPEP et la Russie ratifient l'augmentation de l'offre de pétrole en août

photo_camera PHOTO/OPEC - Réunion du comité technique conjoint avant la 29e réunion ministérielle OPEP/non-OPEP, 1er juin 2022

L'alliance OPEP+, dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, a confirmé jeudi qu'elle augmentera en août son offre de pétrole de 648 000 barils par jour de brut, pour atteindre un total de 43,85 millions de barils par jour (mbd).

"A la lumière des fondamentaux actuels du marché", elle a confirmé "la décision d'ajuster à la hausse la production mondiale mensuelle pour le mois d'août 2022 de 0,648 mbj", a indiqué l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans un communiqué.

En outre, les ministres de l'OPEP et ses 10 alliés, dont la Russie et le Mexique, sont convenus lors de leur vidéoconférence d'aujourd'hui de se réunir à nouveau par voie électronique le 3 août.

Cette augmentation avait déjà été décidée le 2 juin, sous la pression croissante de l'Occident qui souhaitait ouvrir davantage les robinets pour freiner la hausse des prix de l'énergie et de l'inflation, et elle n'a donc pas surpris les marchés.

En théorie, avec la hausse du mois d'août, l'OPEP+ (sans le Venezuela, l'Iran et la Libye, qui ne participent pas à l'accord) devrait finalement retrouver le niveau de pompage qu'elle avait avant de le réduire en 2020 de près de 10 mbj pour faire face à l'effondrement historique de la demande et des prix de "l'or noir" qui a provoqué la crise du coronavirus.

REUTERS/AHMED YOSRI - Fotografía de archivo, 12º Simposio de la OPEP sobre Perspectivas Energéticas de la AIE en Riad, Arabia Saudí

Mais la plupart des producteurs étant confrontés à de sérieuses contraintes de capacité, le groupe pompe en dessous de son quota depuis plusieurs mois, ce qui fait douter de sa capacité à atteindre les volumes d'approvisionnement promis.

Sur le papier, le quota total de l'alliance au 1er août sera de 43,85 mbd, dont 26,69 mbd correspondent à l'OPEP (sans le Venezuela, l'Iran et la Libye) et le reste aux alliés.

La part de l'Arabie saoudite passe à 11 mbj, identique à celle de la Russie, alors que Moscou a déjà reconnu que ses extractions baissent et continueront de baisser en raison des sanctions que lui impose l'Union européenne pour son invasion de l'Ukraine.

Plus dans Économie et Entreprises