Le gouvernement taïwanais affirme qu'il ne craint pas la Chine et son armée effectue des exercices à balles réelles

Taïwan effectue des exercices militaires défensifs en prévision de la poursuite des manœuvres chinoises

Les tensions continuent de s'intensifier autour de l'île de Taïwan et dans le Pacifique en général, le plateau de jeu où les États-Unis et la Chine se disputent désormais la suprématie. L'armée de la République populaire de Chine a de nouveau organisé de nouveaux exercices militaires autour du territoire taïwanais, à la suite des plus grandes manœuvres militaires dans la région, y compris un simulacre d'attaque contre Taïwan avec le lancement de missiles qui ont survolé l'île pour la première fois. 

Taïwan continue d'être menacée par la Chine, qui considère l'île comme son propre territoire malgré son caractère autonome et ses institutions démocratiques. La crainte d'une invasion chinoise du territoire taïwanais demeure, surtout au vu du scénario actuel marqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui a ouvert un scénario dangereux d'action de force contre un autre État souverain. 

Dans ce contexte, Taipei a indiqué qu'elle n'avait pas peur, comme l'a réaffirmé le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu Zhaoxie dans des déclarations faites à CNN, et a annoncé des essais militaires à balles réelles pour la défense terrestre et maritime contre une éventuelle attaque du géant chinois. Tout cela en réponse à l'annonce de la Chine de poursuivre ses exercices militaires pour le sixième jour consécutif, après qu'ils aient commencé jeudi et devaient se terminer dimanche, avec des opérations anti-sous-marines et d'assaut maritime ; tout cela en réponse à la visite de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taïwan dans le cadre de sa tournée asiatique, qui l'a également conduite en Corée du Sud et au Japon. 

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Les essais d'artillerie lourde annoncés par Taïwan sont effectués sur le terrain d'entraînement de Fenggang, dans le sud du pays, selon l'agence de presse CNA, comme le rapporte EFE. L'objectif est de s'entraîner au combat défensif face à une éventuelle avancée maritime de l'ennemi chinois. 

Dans cette ligne, l'armée taïwanaise a donné des détails sur ses exercices qui auront lieu ce mardi et ce jeudi dans la pointe sud de la région de Pingtung. Les exercices, qui étaient déjà prévus avant la crise actuelle, utiliseront des tirs réels pour simuler la défense de l'île contre une prétendue invasion chinoise, selon un porte-parole militaire. Plusieurs centaines de soldats et une quarantaine d'obusiers seront déployés pour ces exercices, selon la même source, rapportée par La Vanguardia. Avant la fin des exercices militaires chinois, dimanche, dix navires de guerre chinois et taïwanais ont manœuvré à courte distance et la télévision d'État chinoise a annoncé que l'armée chinoise effectuerait des tests "réguliers" sur la ligne de démarcation séparant les eaux territoriales des deux pays dans le détroit de Taïwan.

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Le ministère des Affaires étrangères de Taïwan a reproché à Pékin de provoquer délibérément une crise par ses nouvelles actions militaires et a envoyé un message de confiance et d'intrépidité. "Face à l'intimidation militaire de la Chine, Taïwan ne craindra ni ne reculera, et défendra plus fermement sa souveraineté, sa sécurité nationale et son mode de vie libre et démocratique", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué officiel. 

Le bloc occidental a critiqué l'attitude de la Chine, qui a décidé de déployer sa puissance militaire autour de Taïwan et de couper ses relations diplomatiques avec les États-Unis, même en termes de coopération sur la protection de l'environnement, ce qu'Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a qualifié de "disproportionné". Le principal élément déclencheur a été la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, plusieurs années après la dernière visite à Taipei d'un haut fonctionnaire américain. La Chine a considéré cette évolution comme intolérable et a déclenché des manœuvres militaires autour de Taïwan. Les autorités taïwanaises y voient une excuse de la part du géant chinois pour resserrer l'étau et montrer sa puissance militaire, voire aller jusqu'à une éventuelle invasion de l'île. Le ministre des Affaires étrangères de Taiwan, Joseph Wu Zhaoxie, a déclaré aux médias qu'il s'agissait d'une "provocation déraisonnable" et que le voyage de Pelosi "n'est qu'une excuse pour la Chine".

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Le diplomate taïwanais a exhorté les nations qui "aiment la liberté et la démocratie" à rester unies face aux "actions de la Chine contre Taïwan". "La Chine a toujours menacé Taïwan depuis des années et la menace devient plus sérieuse ces dernières années", a déclaré Wu, comme le rapporte également l'agence de presse EFE. "Que la présidente Pelosi se rende à Taïwan ou non, la menace militaire chinoise contre Taïwan a toujours existé et c'est un fait auquel nous devons faire face", a fait remarquer le ministre taïwanais des Affaires étrangères à CNN.

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